Safran : le gouvernement a mis son veto au maintien de Béchat à la tête du directoire

 
 
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Le PDG de Safran Jean-Paul Béchat en conférence de presse le 16 janvier 2007 à Paris (Photo : Martin Bureau)

[18/07/2007 16:17:44] PARIS (AFP) Le gouvernement a mis son veto au maintien de Jean-Paul Béchat à la tête du directoire de Safran, qui ne devrait ainsi pas être entérinée lors du conseil de surveillance du groupe français de haute technologie prévu jeudi, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

Cette source confirmait ainsi une information publiée par La Tribune.

M. Béchat, ancien président de Snecma dont la fusion avec Sagem a donné naissance à Safran, espérait encore il y a quelques semaines obtenir de poursuivre son mandat au-delà de septembre 2007, date de son départ prévue dans le cadre d’un accord conclu en décembre 2006 pour résoudre une guerre interne.

Le remplacement de M. Béchat sera vraisemblablement décidé “dans les mois qui viennent”, selon cette source.

La question de sa succession ne figure pas à l’ordre du jour du conseil devant se réunir jeudi, souligne-t-on de sources concordantes. Mais le sujet devrait néanmoins être abordé lors de l’étude des “questions diverses”, estiment ces sources.

Selon La Tribune, le patron des activités de défense de Safran, Jean-Paul Herteman, pourrait assurer l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau président du directoire.

De source proche du dossier, on estime que Fabrice Brégier, actuel numéro deux d’Airbus et donné candidat potentiel pour diriger Safran, serait “vu d’un très bon oeil” pour prendre la place de M. Béchat, d’autant qu'”il ne fait partie d’aucun camp”.

Avec l’arrivée de l’Allemand Tom Enders aux commandes d’Airbus, dévoilée lundi dans le cadre d’une simplification de la gouvernance d’EADS, M. Brégier voit s’éloigner pour un temps la perspective de prendre la tête de l’avionneur européen, alors qu’il passait jusqu’ici pour le “dauphin” désigné de Louis Gallois.

Lors de l’arrivée de Francis Mer à la présidence du conseil de surveillance le 12 décembre 2006, en pleine crise interne entre anciens dirigeants de Snecma et anciens Sagem, le conseil avait annoncé le départ du précédent président du conseil de surveillance Mario Colaïacovo, ex-Sagem le 15 janvier 2007, ainsi que celui de M. Béchat, ex-Snecma, lors de son 65e anniversaire, début septembre 2007.

L’Etat, principal actionnaire (30,8% du capital et 39% des droits de vote) compte quatre représentants sur 18 au conseil de surveillance, les personnalités qualifiées et actionnaires salariés (environ 20% des actions) se répartissent à peu près à égalité entre les proches de Snecma et ceux de Sagem.

 18/07/2007 16:17:44 – © 2007 AFP