Bourse de Paris : le CAC 40 a cédé 1,69%, marché du crédit et résultats inquiètent

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[18/07/2007 18:40:03] PARIS (AFP) La Bourse de Paris s’est repliée mercredi pour la seconde séance consécutive, le CAC 40 perdant 1,69% et repassant sous la barre symbolique des 6.000 points, sous le coup de nouvelles inquiétudes sur le marché du crédit et de résultats de sociétés décevants.

L’indice vedette parisien a subi sa plus forte baisse en clôture depuis la séance du 14 mars où il avait cédé 2,52%, abandonnant 103,24 points pour terminer à 5.995,97 points, dans un volume d’échanges de 5,99 milliards d’euros.

La Bourse de Paris avait déjà cédé 0,43% mardi.

Londres a perdu 1,38%, Francfort 1,80% et l’Eurostoxx 50 1,46%.

Comme les autres places européennes, Paris a été plombée par des résultats moins bons que prévu de firmes emblématiques, telles que le géant américain de l’Internet Yahoo! ou le groupe pharmaceutique Pfizer.

De plus, le groupe financier américain Bear Stearns a prévenu que deux fonds fortement exposés au secteur des prêts hypothécaires à risques élevés (“subprimes”) avaient vu leur valeur s’effondrer, du fait du retournement du marché immobilier américain, faisant ressurgir le spectre d’un élargissement de la crise des “subprimes” à l’ensemble du secteur financier.

Ces mauvaises nouvelles ont incité les investisseurs à prendre leurs bénéfices, alors que Wall Street battait record sur record depuis plusieurs jours et que le CAC 40 avait pratiquement retrouvé lundi ses meilleurs niveaux en six ans et demi.

Total (-1,98% à 60,40 euros) a été pénalisé par l’abaissement à “neutre” contre “surpondérer” auparavant de la recommandation de JPMorgan, les analystes de la banque américaine jugeant “limité” le potentiel de hausse à court terme du titre du groupe pétrolier.

Sanofi-Aventis (-1,03% à 61,76 euros) a reculé dans le sillage de l’américain Pfizer, qui a déçu Wall Street en publiant des résultats inférieurs aux attentes, sans profiter du relèvement à “surpondérer” contre “neutre” auparavant de la recommandation de la banque britannique HSBC.

Accor (-2,95% à 68,10 euros) a subi des prises de profits après la présentation d’un chiffre d’affaires un peu meilleur que prévu au premier semestre, plusieurs analystes s’inquiétant du ralentissement de l’activité du groupe dans le secteur des services, tels ceux de la maison de courtage Dresdner Kleinwort Wasserstein qui ont ramené leur recommandation à “ajouter” au lieu d'”acheter”.

PSA Peugeot Citroën (-3,05% à 61,69 euros) et Renault (-2,80% à 112,50 euros) ont fortement reculé à l’unisson des autres constructeurs automobiles en Europe.

EADS (-2,72% à 23,22 euros), L’Oréal (-2,49% à 83 euros), Schneider (-2,46% à 191 euros), LVMH (-1,54% à 82,70 euros) et Hermès (-1,12% à 78 euros) ont reculé à l’image de la plupart des groupes fortement exportateurs et/ou très présents aux Etats-Unis, alors que l’euro a établi mercredi un nouveau record face au dollar, à 1,3837 USD.

Gemalto (+2,90% à 18,09 euros) a tiré son épingle du jeu, soutenu par une étude optimiste de la Deutsche Bank qui a démarré le suivi du fabricant de cartes à puces avec une recommandation initiale fixée à “acheter”.

Ingenico (-7,37% à 21 euros) a dégringolé après l’annonce du départ surprise de son directeur général, Amedeo d’Angelo, qui a suscité des craintes parmi les analystes alors que le groupe technologique est en pleine restructuration. “Ingenico renoue avec les changements brusques de management, après une période de deux ans de visibilité et de redressement”, a notamment déploré la maison de courtage CM-CIC dans une note à ses clients.

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 18/07/2007 18:40:03 – © 2007 AFP