[19/07/2007 06:25:56] PARIS (AFP) L’industrie automobile française a été en perte de vitesse en 2006, avec un recul des parts de marché en France et à l’étranger, une concurrence mondiale accrue, un repli de l’emploi et des perspectives sombres pour 2007, selon une étude de l’Insee publiée jeudi. En 2006, la production des constructeurs et des équipementiers automobiles a diminué de 5,7% en volume après une baisse de 1,6% en 2005, indique l’Insee. Les immatriculations de véhicules neufs ont souffert en 2006 avec une baisse de 2%, après deux années de hausse, à cause notamment du repli des voitures particulières (-3,3%). “Pour la première fois en 2006, le nombre de véhicules produits par les constructeurs français sur le territoire national (2,8 millions) a été inférieur à leur production réalisée à l’étranger (3,1 millions)”, peut-on lire dans l’étude. Sur le marché français, la part des marques françaises a continué de diminuer, passant de 56,4% en 2005 à 55,3% en 2006, au bénéfice des marques étrangères. La tendance est la même sur le marché européen qui absorbe les trois quarts des exportations automobiles françaises avec un recul des immatriculations de voitures françaises de près de 6%. “Les constructeurs automobiles français peinent à reconquérir les parts de marchés perdues depuis quatre ans”, observe l’Insee, en France et en Europe, du fait du vieillissement des gammes, de l’absence de nouveaux produits ou de leurs sorties trop récentes et du recul du moyen de gamme au détriment des voitures bon marché ou plus luxueuses. Cette baisse de régime du marché automobile français a eu pour conséquence un repli de l’emploi salarié hors intérim dans le secteur, en baisse de 3,6% en 2006 contre 2,2% en 2005. Enfin, selon l’Insee, le début de 2007 s’est inscrit dans la lignée de 2006 avec sur les cinq premiers mois de l’année une diminution de 6,5% des immatriculations des marques françaises contre une progression de 2,6% pour les marques étrangères. |
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