Alitalia sera mise en liquidation si la vente échoue selon le ministre de l’Economie

 
 
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Le ministre italien de l’Economie Tommaso Padoa-Schioppa, le 12 juin 2007 à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka)

[19/07/2007 09:25:31] MILAN (AFP) Le gouvernement italien garde espoir de pouvoir vendre Alitalia, en dépit de l’échec de la privatisation par une procédure ouverte, mais mettra en liquidation la compagnie si aucun repreneur n’est trouvé, a averti jeudi le ministre de l’Economie, Tommaso Padoa-Schioppa.

L’échec de la privatisation “ne signifie pas que l’option de la vente a été explorée à fond”, a dit le ministre au Corriere della Sera.

“Mais en dehors de la vente, il n’y a que la mise en liquidation”, a mis en garde M. Padoa-Schioppa, soulignant que tout nouveau sauvetage de l’Etat italien était exclu.

“Il s’agit d’une société en perte, dans laquelle l’Etat ne peut plus injecter de capitaux”, a-t-il ajouté. L’Etat italien détient 49,9% d’Alitalia.

Le Trésor italien a officialisé mercredi l’échec de la privatisation de la compagnie après le retrait de la compagnie italienne privée Air One, laissant entendre qu’il pourrait désormais négocier de gré à gré avec les acheteurs potentiels.

“Nous examinons les alternatives pour savoir de quelles autres façons nous pouvons céder le contrôle de la compagnie”, a dit M. Padoa-Schioppa.

Le ministre a dit avoir été surpris par l’abandon d’Air One, affirmant qu’il avait accepté les deux requêtes du dernier candidat, à savoir suspendre la vente en cas d’opposition de l’Antitrust ou d’échec des négociations avec les syndicats.

Le conseil d’administration d’Alitalia se réunit vendredi de son côté pour examiner les conséquences de cet échec. Après avoir perdu près de 4% mercredi, le titre cédait encore 1,34% à 0,76 euro jeudi à 07H45 GMT.

Selon le Corriere, le Trésor italien voulait dès le début vendre Alitalia dans le cadre de négociations de gré à gré mais le chef du gouvernement Romano Prodi a imposé une procédure ouverte d’enchères compétitives.

Air France-KLM est considéré comme le candidat naturel pour reprendre Alitalia car les deux compagnies sont déjà liées par une participation croisée de 2%. Cependant, la compagnie franco-néerlandaise est en course pour le rachat de l’espagnol Iberia, ce qui pourrait constituer un obstacle à une telle solution.

Air One, le fonds américain TPG et le russe Aeroflot ont laissé entendre qu’ils pourraient être intéressé si les conditions de vente sont assouplies.

ALITALIA

 19/07/2007 09:25:31 – © 2007 AFP