[19/07/2007 10:35:12] PARIS (AFP) Le président exécutif désigné du groupe européen EADS, Louis Gallois, se dit favorable à l’octroi d’actions préférentielles dotées d’un droit de veto (“golden shares”) aux Etats français et allemands et évoque la possibilité d'”acquisitions”, dans un entretien publié jeudi. “A titre personnel, je pense que c’est un bon système. EADS est une entreprise de souveraineté au travers de la dissuasion nucléaire de l’Eurofighter. Airbus est également une entreprise dont les gouvernements ne peuvent pas se désintéresser”, déclare-t-il dans une interview commune aux quotidiens britannique Financial Times et français Les Echos. “Si on regarde l’exemple de BAE (groupe d’armement britannique, ndlr), ce système permet aux Etats de protéger l’entreprise sans en être obligatoirement actionnaire”, poursuit M. Gallois, qui prendra seul les commandes d’EADS d’ici la fin de l’année. Son homologue allemand Tom Enders prendra lui la tête d’Airbus. Une “golden share” est une action offrant un droit de veto sur des décisions stratégiques comme sur les changements de composition du capital de la société. Les actionnaires d’EADS et le gouvernement allemand ont constitué un groupe de travail pour étudier “la manière de protéger les intérêts stratégiques d’EADS”, et “divers instruments sont envisagés, dont une golden share”, avait indiqué mardi un porte-parole du gouvernement allemand. Berlin, au contraire de la France, n’est pas actionnaire direct d’EADS. Les intérêts allemands sont représentés par DaimlerChrysler (15%) et un consortium d’investisseurs et Etats régionaux allemands (7,5%). Côté français, on trouve le groupe Lagardère (15% en passe de descendre à 7,5%) associé à l’Etat français (15%). Evoquant par ailleurs la nécessité pour EADS de devenir moins dépendant d’Airbus, qui constitue plus des deux tiers de ses revenus, M. Gallois a souligné qu'”il faut trouver un moyen de mieux équilibrer notre portefeuille d’activités” et que “cela passera par des acquisitions”. |
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