[21/07/2007 08:52:55] PARIS (AFP) Privée de facteurs de soutien depuis le début de l’été, la Bourse de Paris attend la semaine prochaine une première salve de publications semestrielles d’entreprises en France, ainsi que de nouveaux indicateurs macroéconomiques américains. Sur la semaine écoulée, le CAC 40 a cédé 2,62% pour terminer à 5.957,16 points, ramenant sa progression depuis le 1er janvier à 7,5% et évoluant en dents de scie au gré des variations à Wall Street, où la saison des résultats bat déjà son plein. “Les nouvelles américaines ont rythmé les marchés, entre les craintes sur les +subprimes+ (crédits hypothécaires à haut risque, ndlr) et les publications de sociétés”, a expliqué à l’AFP Arnaud Riverain, responsable de la recherche pour la société de gestion Arkéon Finance. A l’inverse, la place parisienne a manqué de catalyseurs et “les gestionnaires ont fait un peu de ménage dans les portefeuilles avant de partir en vacances”, d’où d’importantes variations de cours d’un jour à l’autre, selon M. Riverain. Les inquiétudes sur les “subprimes” ont été évoquées jeudi par le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, qui a chiffré à “50 à 100 milliards de dollars” les pertes liées aux défauts des emprunteurs, lors de son audition semi-annuelle au Congrès. Mais M. Bernanke a jugé qu’il n’y avait pas de contagion de cette crise au reste de l’économie, souligne la maison de courtage Aurel Leven, qui estime que le risque principal porte plutôt “sur les conséquences financières pour les banques et leur crédibilité sur les marchés”. Signe de cette défiance, le secteur bancaire a été malmené en Bourse des deux côtés de l’Atlantique bien que les banques américaines aient publié des résultats au-dessus des attentes, une sanction jugée “un peu excessive” par Yann Azuelos, gérant chez Meeschaert Asset Management. “Le problème des +subprimes+ a pesé de manière temporaire mais n’a pas empêché le Dow Jones de franchir les 14.000 points et la Bourse de Paris devrait à son tour rebondir en profitant d’un flux toujours abondant de liquidités et d’une batterie de résultats”, a ajouté M. Azuelos. Parmi les nombreuses publications attendues en France la semaine prochaine figurent les résultats semestriels de STMicroelectronics mardi, de Peugeot et Renault mercredi, d’EADS, Publicis, Thomson, LVMH et Saint-Gobain jeudi et de Capgemini vendredi. “Les consensus des analystes me semblent bien positionnés, donc on ne devrait pas avoir trop de bonnes ni de mauvaises surprises. En revanche, il va falloir surveiller la thématique des acquisitions qui sera un élément de soutien important pour le CAC 40”, a détaillé Arnaud Riverain. En effet, selon le gérant d’Arkéon Finance, “pratiquement tous les secteurs sont engagés dans un mouvement de rapprochement, qui touche aussi bien les très grosses entreprises et les anciennes entreprises publiques que les sociétés de taille moyenne, dans les médias comme dans l’énergie”. Cette course au mariage devrait compenser l’effet négatif sur les indices de la hausse de l’euro, “qui affecte particulièrement les marchés français, alors que la compétitivité des Allemands à l’export s’appuie sur leurs produits, plus que sur les prix”, a poursuivi M. Riverain. Côté macroéconomique, les investisseurs surveilleront également une série de chiffres américains, avec en point d’orgue la première publication vendredi du PIB du deuxième trimestre, “qui montrera un rebond de l’activité après la faiblesse enregistrée au premier trimestre”, selon une note de Natixis. |
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