Je vais vous avouer quelque chose : quand
je suis à l’étranger je n’ai qu’un mot à la bouche Davos, Davos, Davos… :
Regardez messieurs les étrangers on est mieux classé que la Grèce, l’Italie, on est au
même niveau que l’Espagne, on n’a pas de pétrole ni mines de diamants et on
est presque les meilleurs d’Afrique etc… et je
bombe le torse…
Et quand je
rentre je rigole en douce et parfois je ricane en me disant mais qui a fait
ce classement et qui classe qui ? Et est-ce que les autres sont si mauvais?
et dans leurs classements ont-ils tenus compte de notre chère administration
qui a l’ère du soft est toujours aussi hard et semble toujours dans un
sommeil profond, ont-ils vu nos créances carbonisées, ont-ils vu l’état de
certaines de nos routes que l’on a oublié, ont-ils vu les gens conduire,
ont-ils subi les tracasseries pour retirer un papier, ont-ils, ont-ils…
Et
si jamais on améliorait tous ces point faibles est-ce qu’on deviendrait un
pays de type scandinave ; eux qui sont classés premiers partout, où il y
a tout pour tout le monde n’importante quand et n’importe où et où on ne
trouve le piston que dans les voitures et où chaque citoyen a une paire «
d’épaules » qui lui est propre.
Mais dans ces pays froids qu’est-ce qu’on
s’emmerde – et c’est là-bas qu’il y a le plus fort taux de suicide dans la
planète si ça peut vous consoler – et vous imaginez que si demain tout
devient facile on va attraper des dépressions comme dans ces pays où
les gens qui ont tout n’ont plus le goût de vivre, et comme l’a dit Enrico
“il est vrai que la misère est moins pénible au soleil”, alors je
vais prendre l’avion et aller dans l’un des pays les plus mal classés – Tchad
, Burundi et Angola – qui sont aussi différents les uns que les autres, car
là-bas le développement et Davos c’est le dernier de leur souci et les gens
ne se suicident pas et n’attrapent pas de dépression et si on y meurt c’est
seulement de faim…
Je vais vous avouer quelque chose : quand
