[23/07/2007 09:27:26] BERLIN (AFP) Le groupe allemand Siemens a indiqué lundi qu’il voulait conserver sa participation de 34% dans le fabricant de centrales nucléaires franco-allemand Areva NP (ex-Framatome), participation qui pourrait faire l’objet de frictions avec Paris. “Nous voulons rester actionnaires et nous en discutons actuellement avec” la maison-mère Areva, a dit ce porte-parole à l’AFP. Areva de son côté à fait savoir à Paris qu’une “évolution du capital d’Areva NP n’est pas aujourd’hui à l’ordre du jour.” “Areva est très satisfait des résultats d’Areva NP, tout comme Siemens, qui l’a dit publiquement”, a dit un porte-parole du groupe nucléaire français. Selon l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche, le président français Nicolas Sarkozy lui-même souhaiterait que Siemens sorte du capital d’Areva NP, où il était entré en 1999. Le chef de l’Etat français projette de faire usage de l’option d’achat sur cette participation de 34% dans Areva NP, option courant jusqu’en 2011 en vertu des accords ayant donné naissance à Areva en 2001. Cette participation de Siemens est évaluée à environ un milliard d’euros, selon Wirtschaftswoche. Le président français voudrait ensuite fusionner Areva avec le géant de l’énergie Alstom et celui du bâtiment Bouygues, affirme l’hebdomadaire. D’après la Wirtschaftswoche, le patron de Siemens Peter Löscher “espère le soutien de la chancelière Angela Merkel” pour contrer le projet de M. Sarkozy. Siemens, navire-amiral de l’industrie et de la technologie allemande, a souvent été au coeur de frictions entre Berlin et Paris. Le groupe allemand avait notamment violemment critiqué en 2004 le plan de sauvetage public du groupe français Alstom, qui avait mis court à son projet de racheter certaines activités de l’entreprise au bord de la faillite. Le chancelier allemand de l’époque Gerhard Schröder avait qualifié d'”extrêmement nationalistes” les positions de Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, et soupçonné en Allemagne d’avoir tout fait pour barrer la route à Siemens. |
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