Le gouvernement égyptien a annoncé le 9 juillet 2007 avoir donné son
accord pour la cession de 80% du capital de la Banque du Caire, troisième
banque publique en Egypte.
La décision a, le moindre qu’on puisse dire, créé la surprise, vu le
changement soudain dans le plan de réforme bancaire annoncé par la Banque
Centrale d’Egypte. En effet, la BCE a décidé dans le cadre de ce plan que la
Banque du Caire soit entièrement acquise par la Banque Misr et ce afin de
pouvoir mener à bien la restructuration financière et technique de la banque
en difficulté.
Certains ont exprimé même leur refus de cette décision de cession. Motif :
peur de la domination des étrangers sur les banques égyptiennes. Les
étrangers occupent déjà 29% du marché bancaire égyptien. Le nouvel acheteur
devrait s’emparer de 6 % du marché, ce qui va lever la part des étrangers à
plus du tiers du marché.
Octobre dernier (2006), la Banque d’Alexandrie a été cédée, à hauteur de 80%
à la banque italienne Sanpaolo IMI pour 1,6 milliard de dollars, opération
jugée comme étant « un record » national en terme de privatisation. La
cession a été accomplie malgré le refus du peuple.
Alors, encore une fois, le peuple est contre la cession des banques
égyptiennes aux étrangers mais les décideurs du secteur bancaire dans le
pays y trouvent une solution pour mettre fin aux problèmes financiers que
connaît la Banque du Caire.
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