L’office de la cartographie en ligne de mire des SSII

L’office de la cartographie en ligne de mire des
SSII

Certaines sociétés
privées de services informatiques tunisiennes ne semblent pas avoir fini de
«galérer» avec quelques entreprises publiques. Ces dernières, avec les
deniers publics, les concurrencent tout simplement sur leur marché les
empêchant ainsi de travailler correctement. On n’hésite d’ailleurs pas à
qualifier ces actes de concurrence déloyale (avis que nous partageons
d’ailleurs) qui handicape la bonne marche de ces entreprises privées à qui
on demande souvent d’exporter, de recruter les diplômés…

Dernière histoire en date, celle où l’on met l’Office de la Topographie et
de la Cartographie (OTC) en ligne de mire. De quoi s’agit-il cette fois ?
Suite de la publication de l’appel d’offres de la SORETRAK pour
l’acquisition et la mise en place d’un système de contrôle et de
surveillance à distance GPS, un cahier des charges a été lancé où l’on exige
«un certificat délivré par l’OTC, relatif à la compatibilité du logiciel
proposé avec les cartes géographiques utilisées».

C’est le droit de la Soretrak d’exiger cela et personne ne trouve rien à
redire. Il se trouve cependant que ce même OTC qui délivre le certificat de
compatibilité compterait participer également à l’appel d’offres! Selon des
SSII, il a retiré le cahier des charges et serait sur le point de
soumissionner. Des précédents existent puisque ce même OTC a soumissionner
dans de similaires projets. On notera ceux de la Transtu et de la SNTRI.
Autre point soulevé par les SSII (qui ont rapidement informé les services de
M. Montassar Ouaïli, afin qu’il prenne les décisions qui s’imposent), les
SSII tunisiennes candidates présentent une solution développée entièrement
en Tunisie tandis que l’OTC compterait participer (comme il l’a fait déjà)
avec une solution étrangère.

Il est bon de rappeler dans ce sens que l’OTC bénéficie d’un soutien
logistique et de moyens extraordinaires de par son statut d’entreprise
publique que les entreprises privées n’ont pas. La mission d’une entreprise
publique n’étant pas de concurrencer le privé et de lui «piquer» des parts
de marché, nous ne voyons vraiment pas pourquoi l’OTC participe à un tel
appel d’offres et, surtout, avec une solution étrangère, au détriment de nos
entreprises, de nos jeunes ingénieurs et de notre économie !


R.B.H.