Le projet de joint venture tuniso – hollandais Boujbel-Heineken qui sera
spécialisée dans la fabrication de la célèbre bière blonde neerlandaise, se
fait entendre de lui bien avant sa réalisation. Il est déjà retenu par les
hollandais, tout comme par les tunisiens, comme le fleuron du partenariat
tuniso -neerlandais dans le domaine de l’agroalimentaire.
Lors d’une journée d’information sur les opportunités de partenariat dans
l’agro-industrie, organisée, vendredi, 20 juillet à Tunis, par le centre de
promotion des exportations (CEPEX) et la Chambre tuniso – neerlandaise du
commerce et de l’industrie (CTNCI), les participants à cette manifestation
ont cité cette joint venture comme une probable future «success story».
Pour mémoire, cette future brasserie, qui produira la première bière de
marque Heineken au cours du 2ème trimestre 2008 et emploiera, à cette fin,
150 personnes, sera réalisée, dans la zone de Grombalia (Cap Bon) avec un
investissement de 27 millions de dinars.
Selon Guillaume Duverdier, Directeur Général du groupe hollandais Heineken,
le choix de la Tunisie n’est pas le fruit du hasard. Le site a été
sélectionnée sur la base de plusieurs atouts : la stabilité politique, la
paix sociale, le positionnement stratégique et la visibilité des affaires.
Le premier responsable du groupe Heineken a qualifié la Tunisie de «Suisse»
du Maghreb et de plateforme de production régionale attractive.
Il faut dire que l’implantation d’une marque aussi célèbre (première marque
internationale de bière commercialisée dans plus de 170 pays) constitue une
publicité positive pour ce site de production international qu’est la
Tunisie.
Par delà les enjeux de cette future brasserie, le partenariat tuniso -neerlandais
dans l’agro-industrie engrange de beaucoup d’opportunités.
Ce partenariat articulé, jusqu’ici, sur l’élevage (la vache hollandaise très
appréciée par les agriculteurs tunisiens), l’alimentation de bétail et les
cultures maraîchères, gagnerait à être enrichi par l’exploration de
nouvelles niches.
En attendant l’identification de nouveaux créneaux à la faveur du « one to
one meetings » (contacts d’affaires) que favorisera cette journée de
partenariat de nouvelles pistes sont déjà balisées.
Il s’agit entre autres de la floriculture, de la pêche et de la
transformation de la pomme de terre.
Cette volonté d’impulser le partenariat tuniso hollandais dans
l’agroalimentaire est confortée par les ambitieuses projections du XIeme
plan (2007-2011) en la matière.
MMe Khédija Chahloul, chef de cabinet du ministre du commerce a rappelé
qu’avec près de 5 500 entreprises employant plus de 85 mille personnes et
contribuant à hauteur de 3,7% au PIB, le secteur des industries
agroalimentaires occupe une place de choix dans la stratégie de
diversification des exportations.
Ainsi le XIème plan de développement (2007-2011) prévoit une croissance des
exportations des produits agroalimentaires de 66% par rapport au Xème plan
(2002-2006).
Elle a indiqué qu’en dépit des programmes d’action engagés en sa faveur,
l’agroalimentaire reste confronté à plusieurs défis exogènes et endogènes.
Au niveau extérieur, il y a lieu de citer l’adaptation aux normes et
réglementations internationales (traçabilité et autres restriction),
particulièrement, les standards européens qui deviennent de plus en plus
complexes et qui ont tendance à relayer les obstacles tarifaires.
Une idée enfin sur le volume des échanges tuniso – hollandais. Il est
estimé, pour l’année 2006, à 600 millions de dinars. Les Pays-Bas représente
le 9ème client et le 14ème fournisseur de la Tunisie. Le volume des
investissements hollandais a atteint près de 270 MDT et le nombre de
touristes hollandais qui visitent la Tunisie s’élève à 80.000.
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