[24/07/2007 12:14:04] BERLIN (AFP) Le gouvernement allemand a adopté mardi un projet de loi sur l’ouverture du capital de la compagnie de chemins de fer Deutsche Bahn, dernier grand monople public du pays, après des années de tergiversations. Ce projet de loi prévoit que jusqu’à 49,9% du capital de la compagnie de chemins de fer pourront être privatisés, mais ne donne pas de calendrier plus précis, ni d’indication sur le procédé retenu (mise en Bourse ou vente à des investisseurs bien identifiés). Le ministre des Transports Wolfgang Tiefensee avait récemment indiqué qu’il tablait sur la vente d’un paquet de 25% à des investisseurs à la fin 2008. Le texte adopté mardi par le gouvernement indique aussi que le réseau de voies ferrées, les gares et l’alimentation électrique, resteront pendant 15 ans la propriété théorique de l’Etat, mais que la Deutsche Bahn sera responsable de leur maintenance et de leur gestion. “Pas un kilomètre de voie ferrée ne sera la propriété d’un investisseur privé”, a assuré M. Tiefensee lors d’une conférence de presse. La loi doit être examinée à l’automne par le parlement allemand. Le processus législatif promet d’être difficile, alors que le projet de privatisation est très critiqué, notamment par les Etats régionaux et les collectivités locales. “Nous craignons que la Deutsche Bahn ne se concentre que sur les liaisons rentables entre les grandes métropoles”, a commenté mardi Gerd Landsberg, directeur de la Confédération allemande des communes, ajoutant: “Le projet de loi n’incite pas suffisamment la compagnie à améliorer ses liaisons et à entretenir le réseau.” Hans-Peter Friedrich, spécialiste des questions de transport pour les partis conservateurs CDU et CSU, veut quant à lui réduire à 10 ans la durée pendant laquelle Deutsche Bahn pourra opérer le réseau. Il rappelle dans un communiqué que “l’initiative pour l’entretien et l’extension du réseau ne doit pas être laissée” à la seule compagnie. Le collectif “Bahn für alle” (Bahn pour tous), qui regroupe aussi bien des associations écologistes qu’altermondialistes, a de son côté manifesté contre le projet de privatisation devant la chancellerie à Berlin, pendant le conseil des ministres. |
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