[24/07/2007 22:08:44] PARIS (AFP) Les prix de l’énergie en France ont flambé en 2006, dans le sillage de ceux du pétrole dans le monde, entraînant une réduction de la consommation des industriels et partiellement des ménages, rapporte l’Insee dans une étude publiée mercredi. Les prix du pétrole brut importé ont augmenté en 2006 par rapport à 2005, avec un cours du Brent (pétrole léger de mer du Nord, principale référence en Europe) en hausse de 18,3% à 51,9 euros le baril en moyenne. Cette hausse des prix du pétrole a entraîné celle des autres énergies importées. Les prix de gros du gaz sur les marchés à court terme ont progressé “fortement”, de 76% entre 2004 et 2006, souligne l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), tandis que ceux du charbon se sont stabilisés. Les prix de gros de l’électricité ont beaucoup augmenté car ils s’alignent sur les coûts de la centrale la moins performante en Europe, souvent une centrale au gaz ou au charbon. Les prix de production des carburants hors taxes ont aussi augmenté (+12,9% en 2006), mais moins qu’en 2005 (+32,5%). Pour le gaz et l’électricité, deux régimes de prix coexistent en France depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, entamée en 2000 et achevée le 1er juillet: des prix réglementés, fixés par l’Etat, et des prix libres. Les prix réglementés du gaz ont progressé en 2006 plus fortement pour les grosses entreprises (+23,8%) que pour les ménages (+15,8%). Ceux de l’électricité ont augmenté modérément (+1,7% en août), tandis que les prix sur le marché libre ont connu de fortes hausses. Face à cette hausse des prix, les industriels ont, fait nouveau, réduit leur consommation de toutes les formes d’énergie et pas seulement substitué une énergie à une autre. Les ménages ont également réduit leur consommation d’énergie de 1,4%, contre 0,4% en 2005, notamment de fioul domestique, de gaz et de carburants, moins en raison de la hausse des prix que de la douceur du climat à l’automne. Mais leur consommation d’électricité a augmenté de 1,5%, avec le développement du chauffage électrique et des appareils électriques. |
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