France : le moral des industriels stable en juillet, selon l’Insee

 
 
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Des flacons de shampooing défilent sur une chaîne de conditionnement, le 30 janvier 2007, à l’usine L’Oréal à Rambouillet (Photo : François Guillot)

[25/07/2007 10:12:36] PARIS (AFP) Le moral des industriels français est resté stable en juillet, l’indice qui le mesure se maintenant à 110 points comme en juin, a indiqué mercredi l’Insee, qui note que la conjoncture industrielle reste “bien orientée” mais que les “perspectives générales se tassent”.

“L’euphorie n’est toujours pas au rendez-vous”, note Marc Touati (ACDE) pour qui “en fait, c’est plutôt l’attentisme et la prudence qui l’emportent”.

Pour Alexandre Mirlicourtois (Xerfi), “coincés entre un euro fort et une demande domestique et internationale dynamique, les chefs d’entreprises manquent de visibilité”.

L’indicateur synthétique du climat des affaires se maintient “au-dessus de sa moyenne de longue période”, détaille l’Institut national de la statistique.

Mis à part dans le secteur automobile, les industriels sondés en juillet estiment que “le rythme de leur activité passée a augmenté”.

Les stocks de produits finis “continuent de s’alléger et leurs carnets de commandes globaux et étrangers demeurent toujours bien étoffés”, poursuit l’Insee.

Les perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois sont jugées “assez favorables”, même si les “perspectives générales se tassent” après une hausse continue ces derniers mois.

Alexandre Mirlicourtois se réjouit du fait que les perspectives personnelles de production, “meilleur indicateur de l’activité future”, progressent de nouveau, car pour lui cela signifie que “la croissance de l’industrie devrait s’accélérer et participer (modestement toutefois) à la bonne marche de l’économie française”.

Mais pour Mathieu Kaiser (BNP Paribas), si les perspectives personnelles de production se sont améliorées, c’est seulement “marginalement” puisque cet indicateur ne gagne qu’un point. Or les perspectives générales de production, “sensibles à un ensemble de facteurs beaucoup plus larges”, se sont en revanche “dégradées”, souligne-t-il.

En effet, ajoute Marc Touati, “après avoir progressé de neuf points en juin, certainement sous le fameux +effet Sarkozy+”, elles “en reperdent sept en juillet”, ce qui signifie pour lui que “les industriels sont loin d’être rassurés quant à l’évolution générale de l’économie française”.

La situation semble indécise en particulier dans le secteur de l’automobile. Marc Touati souligne que le secteur fait partie de ceux où les mouvements de baisse des carnets de commande sont les plus importants depuis deux mois. Alexandre Mirlicourtois, de son côté, estime que le secteur “a fini de manger son pain noir”. Il se fonde sur “l”envolée spectaculaire des perspectives personnelles de production” dans l’automobile, “qui passent en un mois de -2 à +13” à la veille de la sortie de nouveaux modèles par Renault et Peugeot-Citroën.

 25/07/2007 10:12:36 – © 2007 AFP