Le FMI relève ses prévisions de croissance mondiale, dopées par la Chine

 
 
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Le logo du Fonds monétaire international

[25/07/2007 18:29:45] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse mercredi ses prévisions de croissance mondiale, grâce aux meilleures performances des pays émergents, en particulier la Chine.

Le Fonds, qui table désormais sur une expansion de 5,2% du Produit intérieur brut (PIB) mondial en 2007 et 2008 (contre 4,9% précédemment) a simultanément signalé une augmentation des risques d’inflation, notamment dans ces pays.

Cet optimisme s’explique surtout par le boom des pays émergents, a précisé le FMI qui a majoré “substantiellement” ses projections de croissance pour la Chine (+11,2%), l’Inde (+9,0%) et la Russie (7,0%) en 2007.

“Pour la première fois cette année, étant donnée la très forte croissance attendue et le ralentissement aux Etats-Unis, la Chine sera le plus gros contributeur de l’accélération de la croissance mondiale”, a résumé Charles Collyns, directeur adjoint de la recherche économique au FMI.

“Si vous y ajoutez la Russie et l’Inde, vous avez plus de la moitié de la croissance mondiale qui vient des pays émergents”, a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse.

Les prévisions de croissance pour la zone euro (2,6% en 2007 et 2,5% en 2008), — notamment l’Allemagne (2,6% et 2,4%) — et le Japon (2,6% et 2,0%) ont également été revues à la hausse.

En Allemagne, “il semble que l’impact de la hausse de la TVA au début de cette année a eu un impact moins important que nous l’avions anticipé”, a précisé M. Collyns. “En outre, les moteurs sous-jacents de la croissance allemande, à savoir l’investissement et les exportations” font preuve d’une “grande vigueur”, a-t-il ajouté.

En France également, la prévision de croissance 2007 a été relevée de 0,2 point de pourcentage à 2,2%, pour prendre en compte les premières mesures économiques du président Sarkozy “qui auront tendance à avoir un effet stimulant sur l’attitude des ménages, soit au deuxième semestre, soit en 2008”, a-t-il dit.

En revanche, le FMI a encore une fois révisé à la baisse sa prévision de croissance pour les Etats-Unis, désormais fixée à 2,0% en 2007 (au lieu de 2,2% annoncé en avril), “encore que l’activité devrait gagner en vigueur pendant l’année et revenir à son niveau potentiel au milieu de 2008”, année pour laquelle le Fonds a maintenu inchangé sa projection de croissance à 2,8%.

Cette reprise “sera le fait d’une combinaison de facteurs divers”, a expliqué M. Collyns, citant en particulier l’investissement des entreprises, et les exportations.

S’agissant des risques pesant sur la croissance mondiale, le FMI a indiqué, comme en avril, qu’ils demeuraient “légèrement négatifs” tout en signalant une reprise de l’inflation, en particulier dans les pays émergents.

Le Fonds table désormais sur une hausse de 2,0% des prix à la consommation dans les pays avancés en 2007 (+0,2 point), et de 5,7% (+0,3 point) dans les pays émergents et en développement.

Jeudi dernier, l’économiste en chef du Fonds Simon Johnson, avait déjà signalé l’émergence d’un “choc des prix alimentaires dans le monde”, en raison d’une hausse de la demande et du développement de la production d’éthanol au Etats-Unis.

Mercredi, son adjoint y a ajouté les risques liés à la flambée des prix du pétrole, et la hausse des coûts du travail dans les pays avancés, en particulier aux Etats-Unis, sans toutefois se montrer trop alarmant.

“Aujourd’hui, ces risques inflationnistes semblent raisonnablement bien contenus”, a-t-il dit.

“Mais il y a des craintes que ces pressions inflationnistes augmentent et les banques centrales devront répondre rapidement et de façon tournée vers l’avenir à ces pressions”, lorsque celles-ci “se matérialiseront” a-t-il dit.

 25/07/2007 18:29:45 – © 2007 AFP