La bourse de Paris va tenter de rebondir avec une rafale de résultats

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[28/07/2007 10:32:12] PARIS (AFP) Après une purge sévère cette semaine, déclenchée par la crainte d’une crise immobilière aux Etats-Unis, la Bourse de Paris tentera de rebondir, en profitant d’une nouvelle vague de publications de sociétés françaises.

Sur la semaine écoulée, le CAC 40 a perdu 5,26% pour terminer à 5.643,96 points, ramenant sa progression depuis le 1er janvier à seulement 1,84%.

Les craintes des investisseurs ont été confirmées jeudi par les ventes de logements neufs aux Etats-Unis, qui ont chuté en juin de 22,3% sur un an et de 6,6% sur un mois, à 834.000 ventes en rythme annuel, à peine plus que les 830.000 ventes de mars, qui constituaient un plus bas depuis huit ans.

Cette mauvaise nouvelle a fait plonger tous les marchés boursiers mondiaux, l’indice vedette parisien perdant 2,78% en une seule journée.

La mévente persistante de ces logements neufs risque de les voir s’accumuler sans trouver preneurs et déprimer les prix de vente dans tout l’immobilier américain, fragilisant les familles qui avaient emprunté lors de la vogue des prêts hypothécaires à hauts risques, ainsi les banques, selon les économistes.

Les difficultés affichées cette semaine par plusieurs promoteurs immobiliers américains n’ont fait qu’ajouter à l’inquiétude.

“Derniers en date, DR Horton, second promoteur immobilier américain, et Beazer Home, ont affiché des pertes record au cours de leur 3e trimestre, en raison de la dépréciation de leurs stocks d’invendus”, commente le courtier Global Equities.

Les chiffres publiés récemment indiquent en même temps “une stabilisation des stocks, ce qui est plutôt encourageant”, tempère le courtier, dans une note à ses clients.

Aux Etats-Unis, une bonne partie des créances sur l’immobilier prennent la forme d’obligations, échangeables sur les marchés financiers, mais dont les investisseurs ne veulent plus entendre parler, depuis quelques jours.

Cette défiance s’est étendue au marché des prêts à risques pour les sociétés, brusquement paralysé par la peur des investisseurs, ce qui a privé temporairement certaines entreprises de nouveaux crédits, selon une note de la Société Générale.

Les analystes restent cependant optimistes et s’attendent pour les prochains mois à des secousses passagères plus qu’à une correction durable. Arthur van Slooten, de la Société Générale, considère même “salutaire” la correction généralisée des derniers jours.

D’autant que les perspectives économiques mondiales restent bonnes. Le Fonds monétaire international (FMI) vient de relever ses prévisions de croissance mondiale, grâce aux meilleures performances des pays émergents, en particulier la Chine, et table désormais sur une augmentation de 5,2% du Produit intérieur brut (PIB) mondial en 2007 et 2008.

Cette forte croissance se retrouve dans les prévisions des entreprises et dans les chiffres d’affaires publiés cette semaine, bien acceuillis à quelques exceptions près, comme les mauvaises surprises causées par STMicroelectronics, Thomson et Michelin.

Les investisseurs suivront de nouveaux ces publications la semaine prochaine, avec Danone, Boiron et Steria lundi, Rhodia, Alcatel-Lucent, Altran, Suez, Vallourec, Nexity mardi puis Sanofi-Aventis, Schneider Electric, BNP Paribas, Veolia, Arcelor Mittal, Vinci et Atos Origin mercredi.

La journée de jeudi sera aussi très chargée avec Lafarge et quatre poids lourds du CAC 40: France Télécom, Société Générale, Total et EDF.

 28/07/2007 10:32:12 – © 2007 AFP