Un agenda chargé pourrait provoquer de nouvelles turbulences à Wall Street

 
 
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La bourse de NeW York le 27 juillet 2007 (Photo : Spencer Platt)

[28/07/2007 10:44:53] NEW YORK (AFP) Après avoir subi son plus fort recul hebdomadaire en plus de quatre ans, la Bourse de New York pourrait vivre de nouvelles turbulences la semaine prochaine, les nombreuses publications attendues ne lui permettant pas d’évacuer ses craintes sur l’immobilier.

Sur la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a perdu plus de 4,22% pour terminer vendredi à 13.265,47 points. C’est la pire semaine pour le Dow Jones depuis fin mars 2003.

L’indice composite du Nasdaq a, quant à lui, reculé de 4,66% sur la semaine, pour clôturer à 2.562,24 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a enfin lâché 4,99% à 1.458,95 points.

Sur le marché obligataire, le taux de rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,788% contre 4,956% vendredi dernier et celui à 30 ans à 4,947% contre 5,064%.

Exactement une semaine après la première clôture du Dow Jones au-dessus du seuil des 14.000 points, la tendance s’est inversée, l’optimisme laissant place à un regain d’inquiétudes sur les risques de propagation des difficultés du marché immobilier aux Etats-Unis et de la crise du secteur des prêts hypothécaires à risque (dits “subprimes”) à tout le secteur financier.

Une telle contagion ferait que les entreprises et institutions bancaires auraient plus de peine à se financer ce qui pèserait sur la croissance de l’économie américaine.

“Je ne pense pas que les problèmes du marché du crédit vont disparaître rapidement et que le marché boursier va remonter dans l’immédiat au niveau record de la semaine dernière”, averti Frederic Dickson, analyste de DA Davidson & CO.

“Il semble que pour l’heure une vive peur soit la première variable psychologique, qu’elle soit justifiée ou non”, souligne l’analyste.

“On parle du problème des subprimes depuis un an maintenant et c’est seulement quand ils foncent dans l’iceberg que les marchés réagissent”, alors qu’ils auraient “dû s’ajuster progressivement sur plus de six mois”, juge Joel Naroff, de Naroff Economic Advisors.

De plus, toute nouvelle information dévoilée sert de prétexte aux investisseurs pour alimenter leurs craintes.

Or la semaine prochaine sera une nouvelle fois “très chargée”, prévient Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners.

Quelques indicateurs pour le mois de juin sont attendus, avec les dépenses et revenus des ménages, ainsi que les dépenses de construction mardi, puis les commandes industrielles jeudi.

Le marché va aussi devoir digérer une série d’indicateurs macro-économiques pour juillet: l’indice d’activité industrielle de Chicago mardi, les promesses de ventes de logement et l’indice composite ISM pour l’activité industrielle mercredi.

En point d’orgue, seront attendus vendredi les chiffres du chômage et l’indice ISM des services.

En parallèle, la saison de publication des résultats trimestriels se poursuivra, avec notamment Sun Microsystems lundi, General Motors mardi, puis Time Warner, Verizon et Disney mercredi.

La fin de la semaine verra arriver les résultats d’Eastman Kodak et Viacom jeudi et Procter and Gamble vendredi.

Cette multiplication d’informations devrait entretenir la grande volatilité du marché boursier, selon les analystes.

“Jusqu’à ce que le marché soit convaincu que les problèmes de l’immobilier ne vont pas couler l’économie, nous verrons une volatilité plus grande”, avance M. Cardillo.

 28/07/2007 10:44:53 – © 2007 AFP