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Le transporteur
public Sevenair (ex- Tuninter) vient d’arrêter une stratégie commerciale en
cinq points visant dans l’ensemble à élargir la présence de la compagnie
dans le bassin méditerranéen.
Globalement, il s’agit de renouveler la flotte, de renforcer les lignes
dites « domestiques » et « transversales », d’exploiter des lignes
internationales de voisinage, d’exploiter les activités charter et low cost,
et de développer des complémentarités et synergies avec la maison mère
Tunisair.
Selon le PDG de Sevenair, M. Zouari Moncef, la compagnie s’est fixée pour «
objectif de répondre aux besoins de la clientèle, qu’elle soit touristique
ou d’affaires, étrangère ou tunisienne, avec toutes les conditions de
confort et de sécurité ».
Première composante de cette stratégie : le renouvellement de la flotte. Il
ressort du plan – flotte arrêté que la compagnie, propriétaire de quatre
avions, s’est vue livrer en 2007 un ATR français 72-500 nouvelle génération
d’une capacité de 70 sièges et d’un Bombardier canadien CRJ 900, également
avion régional de 88 sièges.
La flotte de Sevenair sera renforcée par l’acquisition en 2008 de deux
avions régionaux : un second ATR 72-500 et un second CRJ 900.
Sur son réseau domestique, Sevenair va multiplier les fréquences sur les
axes les plus sollicités par sa clientèle, notamment les lignes de Djerba et
Tozeur.
Elle va exploiter incessamment deux nouvelles lignes sur Gabès et Sfax et va
renforcer ses fréquences hebdomadaires sur Tabarka dont le nombre augmentera
de 5 à 7.
Sur son réseau transversal, le transporteur public compte exploiter les
lignes transversales entre les pôles touristiques du pays : Djerba
-Monastir, Monastir -Tabarka, Monastir – Tozeur, Sfax – Tabarka, Djerba –
Tozeur, Gafsa – Sfax…
Le transporteur projette également d’élargir sa présence sur les marchés de
proximité. Déjà présente sur les lignes Tunis – Palerme, Tunis – Malte et
Sfax Tripoli, la compagnie compte ouvrir des lignes régulières sur les
destinations italiennes (Naples, Ajaccio, Cagliari), espagnole (Palma de
Majorque), algériennes (Annaba, Constantine).
En l’absence d’accords avec les autorités aéroportuaires des destinations
ciblées, ces projets devraient, en principe, voir le jour, en 2008 avec
l’avènement de l’Open Skye (Ciel ouvert).
Le transporteur prévoit, en outre, d’étendre son réseau au sud de l’Italie à
travers l’exploitation de nouvelles lignes : Djerba- Palerme, Tabarka –
Palerme et Tozeur- Palerme.
S’agissant de
l’activité charter de la compagnie, elle est axée sur l’Italie et la France.
Sevenair exploite,
dès cet été les lignes vers Gagliari, Trapani, Catane, Crotone, Naples…
La compagnie exploite, depuis janvier 2007, le low cost sur des lignes
essentiellement européennes : Djerba – Rome, Djerba – Paris, Tozeur – Paris,
Tabarka – Paris.. A partir de cet été, Sevenair a lancé une campagne de
tarifs promotionnels sur ses dessertes européennes.
Concernant les
synergies à développer avec la maison mère Tunisair, deux créneaux de
complémentarité et de partenariat sont identifiés à la faveur d’un business
plan de 10 ans. En sa qualité de filiale, Sevenair aura à partager les
risques avec Tunisair et à effectuer pour le compte de cette dernière, des
vols de proximité internationaux. Objectif recherché : optimiser les
coefficients de remplissage et multiplier les fréquences sur des lignes à
haute contribution de trafic de transit.
A moyen terme, la reconversion de l’aéroport de Tunis Carthage en aéroport
Hub (plaque tournante de correspondances aériennes) permettra à Sevenair de
jouer le rôle de feeder de Tunisair en assurant pour elle l’acheminement de
ses passagers vers des destinations à l’intérieur de la Tunisie.
A l’inverse, Sevenair bénéficiera de la logistique et des commodités
techniques et opérationnelles avancées dont dispose la compagnie Tunisair.
C’est pour dire enfin qu’au delà de cette ambitieuse nouvelle politique
commerciale, Sevenair, a de beaux jours devant elle. L’ex-Tuninter, dont la
privatisation avait l’objet d’un appel d’offres infructueux et dont
l’amerrissage d’un de ses avions au large de la Sicile lui avait fait
beaucoup de tort, n’est qu’un mauvais souvenir…
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