Dernier délai, mardi à midi, pour être candidat à la 4e licence mobile 3G

 
 
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Un téléphone portable de 3e génération, le 15 février 2005 à Cannes (Photo : Pascal Guyot)

[30/07/2007 17:03:57] PARIS (AFP) Mardi à midi, l’appel à candidatures pour la quatrième licence mobile 3G arrivera à échéance, mais si la perspective de devenir le nouvel opérateur mobile français peut susciter quelques vocations, le prix astronomique de la licence a de quoi réfréner les ardeurs.

Offrant un accès internet à haut débit depuis le mobile, la technologie 3G permet de bénéficier de nouveaux services comme la télévision sur son téléphone portable.

Le groupe Iliad, maison mère du fournisseur d’accès internet Free, a annoncé lundi sa candidature à la quatrième licence de téléphonie mobile en demandant notamment des aménagements financiers.

Le groupe a précisé, dans un communiqué, avoir remis un dossier à l’Autorité de régulation des télécoms, l’Arcep. Le dépôt des candidatures sera clos mardi midi.

Pour le groupe Iliad, “la réussite” du projet repose entre autres sur “un aménagement des modalités financières”, avec notamment un paiement annuel échelonné de la redevance. Dans le cas contraire, affirme Iliad, le montant de cette redevance “constitue une barrière à l’entrée sur le marché”.

Aujourd’hui seuls détenteurs d’une licence 3G, Orange, SFR et Bouygues Telecom ont chacun payé 619 millions d’euros, auxquels s’ajoute 1% du chiffre d’affaires généré par la 3G (ou UMTS).

Iliad a aussi précisé que sa décision était motivée par la décision du Conseil d’Etat du 11 juillet, “qui souligne que le gouvernement n’a à se prononcer sur la fixation définitive des modalités financières de la redevance due pour l’autorisation qu’à l’occasion de l’adoption du cahier des charges accompagnant cette autorisation”.

Or le cahier des charges définitif sera fixé par le nouveau gouvernement.

L’appel à candidatures prévoit que le nouveau venu pourra emprunter le réseau des trois autres pendant six ans, à partir du moment où il aura couvert 20% de la population avec son propre réseau.

Si un ou plusieurs candidats se manifestent, l’Arcep étudiera leur dossier pour déterminer s’il est “recevable”, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines.

S’il n’y en a aucun, le gouvernement pourrait être tenté de revoir le prix de la licence à la baisse, même s’il en a jusqu’à présent exclu l’idée. De quoi susciter la grogne des trois opérateurs existants, qui pourraient réclamer le remboursement de la différence.

Ou il pourrait simplement abandonner l’idée d’un quatrième opérateur mobile en France. Cette fois, ce sont les associations de consommateurs qui protesteraient. “Nous sommes partisans d’une quatrième licence”, a rappelé Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, qui dénonce régulièrement le manque de concurrence et argue que de nombreux pays comparables comptent quatre opérateurs.

L’UFC presse le gouvernement d’accorder des conditions “accessibles” au nouvel entrant.

Si le quatrième opérateur ne voit pas le jour, les trois autres se frotteront les mains: ils avaient mis en garde sur les risques que ferait peser ce nouveau concurrent sur leur activité et sur l’emploi.

 30/07/2007 17:03:57 – © 2007 AFP