[31/07/2007 16:11:51] PARIS (AFP) Seul le groupe Iliad, maison-mère du fournisseur d’accès internet Free, est candidat à la 4ème licence de téléphonie mobile 3G, a annoncé mardi l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep). L’appel à candidatures pour cette licence, qui permettrait l’arrivée d’un 4ème opérateur mobile en France, arrivait à échéance mardi à midi. “Un dossier a été déposé dans ce délai, par Free Mobile, filiale à 100% du groupe Iliad”, précise l’Arcep. “L’Autorité va désormais procéder à l’instruction de ce dossier, selon la procédure prévue par l’appel à candidatures”, poursuit le communiqué. C’est elle qui décidera si le dossier présenté par Free est recevable ou non. La réponse devrait intervenir dans les prochaines semaines. Iliad avait déjà annoncé lundi soir avoir déposé un dossier, en demandant “un aménagement des modalités financières” avec notamment un paiement annuel échelonné de la redevance (619 millions d’euros). Dans le cas contraire, avait alors affirmé Iliad dans un communiqué, le montant de cette redevance “constitue une barrière à l’entrée sur le marché”. Au fil des mois, Neuf Cegetel, Vincent Bolloré et l’opérateur Altitude Telecom, un temps pressentis, ont manifesté leur désintérêt. Le câblo-opérateur Numéricâble (ex Noos-Numéricâble), encore présenté comme intéressé jusque récemment, deviendrait finalement opérateur mobile virtuel (MVNO) chez Bouygues Telecom. Aujourd’hui, seuls détenteurs d’une licence 3G, Orange, SFR et Bouygues Telecom ont chacun payé 619 millions d’euros, auxquels s’ajoute 1% du chiffre d’affaires généré par la 3G (ou UMTS). Iliad a expliqué lundi que sa candidature était motivée par la décision du Conseil d’Etat du 11 juillet, qui estime qu’il revient au gouvernement de fixer définitivement les modalités financières de la redevance, à l’occasion de l’adoption du cahier des charges. “Nous avons eu différents contacts et on ne nous a pas découragés pour déposer notre candidature”, a déclaré à l’AFP, Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad. “Nous verrons ainsi la volonté du gouvernement” de voir exister cette quatrième licence, a-t-il ajouté. Les associations de consommateurs appellent de leurs voeux l’entrée d’un nouvel opérateur 3G, dénoncant régulièrement le manque de concurrence et arguant que de nombreux pays comparables comptent quatre opérateurs. Si finalement le quatrième opérateur devait ne pas voir le jour, le gouvernement pouvant en abandonner l’idée, les trois autres se frotteraient les mains: ils avaient mis en garde sur les risques que ferait peser ce nouveau concurrent sur leur activité, et donc sur l’emploi. |
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