Afrique du Sud : accord salarial au sein de De Beers après une courte grève

 
 
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Le président de De Beers Nicky Oppenheimer, en juin 2005 à Londres (Photo : John D. McHugh)

[31/07/2007 18:04:06] JOHANNESBURG (AFP) La conclusion d’un accord mardi soir entre la direction et les syndicats sud-africains du groupe De Beers, premier producteur mondial de diamants, sur des hausses de salaires, a mis un terme à une grève entamée quelques heures plus tôt par des milliers de mineurs.

Le Syndicat national des mineurs (Num) a accepté la proposition de la direction d’augmenter de 8,5 à 10% les salaires des milliers de salariés du groupe, indique la direction dans un communiqué transmis à l’AFP.

“Cet accord est de bon augure pour l’avenir”, se félicite le directeur exécutif de De Beers, David Noko, cité dans le communiqué. “Ainsi nous pourrons construire et faire fonctionner de nouvelles mines, tout en améliorant l’efficacité des six sites existants”.

“C’est une très bonne offre, une offre que nous attendions”, a ajouté le négociateur de Num, Peter Bailey. “Nous avions demandé 10% et nous les avons eus, il n’y a donc pas de raison de se plaindre”.

“Il nous reste à espérer que les autres employeurs ne suivront pas la même route en tentant leur chance avant d’accepter nos propositions”, a-t-il toutefois souligné.

Les négociations salariales avaient débuté en mai, mais la direction ne proposait qu’une augmentation de 8%, à peine au dessus du taux d’inflation.

Les membres du Num, principal syndicat minier d’Afrique du Sud, avaient donc voté jeudi en faveur d’une grève illimitée et mardi, à 14H00 (12H00 GMT), les mineurs de la vacation de nuit n’avaient pas pris leur fonction.

Au même moment, les négociateurs des deux parties se réunissaient pour des négociations de la dernière chance.

“Nous sommes naturellement disposés à un accord avec le Num et nous ne voulons pas voir nos employés, ni nos activités souffrir d’un quelconque arrêt de travail”, avait alors déclaré à l’AFP le porte-parole du groupe, Tom Tweedy.

Selon le Num, le salaire minimum mensuel d’un mineur travaillant pour De Beers en Afrique du Sud est de 3.300 rands (460 USD).

Le président du groupe, Nicky Oppenheimer, a annoncé la semaine dernière que les ventes de diamants bruts avaient chuté de 7% à 3,4 milliards USD au premier semestre 2007, contre 3,6 milliards durant la même période en 2006.

“La demande pour les bijoux en diamants reste bonne et les conditions de vente, ainsi que les prix des diamants bruts, se sont améliorés durant la période”, a cependant assuré Oppenheimer lors d’une présentation dans les bureaux du groupe à Gaborone, capitale du Botswana.

La légère baisse des ventes a été attribuée essentiellement à celle des livraisons de Russie que le groupe, qui contrôle 40% du marché des diamants bruts, espère momentanée.

Le mouvement des mineurs de De Beers s’ajoute à une série d’actions syndicales ces dernières semaines en Afrique du Sud, dont en juin la plus importante grève du secteur public depuis la fin du régime raciste d’apartheid en 1994.

De Beers est détenu à 45% par le groupe Anglo American, coté à la Bourse de Londres, tandis que la famille sud-africaine Oppenheimer en détient 40% et l’Etat botswanais les 15% restants.

 31/07/2007 18:04:06 – © 2007 AFP