Tunisiens à l’étranger : Pouvons-nous vraiment rapatrier nos compétences ?

Si la Conférence nationale des compétences tunisiennes à l’étranger a
prouvé, encore une fois, que le sujet nous tient invariablement à cœur, il
faut convenir que nous avons à le regarder avec d’autres yeux pour espérer
toucher l’élite des Tunisiens à l’étranger.

 

Une élite ‘’alléchante’’… Car cette élite des Tunisiens à l’étranger est
immergée depuis de longues années dans l’avant-garde de la science, de la
technologie, de la finance, de la culture… dans le monde. Elle est ainsi
devenue la cible permanente des chasseurs de têtes les plus réputés alors
que les pays les développés recrutent à tour de bras, pour deux raisons au
moins : d’abord démographiques pour faire face à la hausse de la population
âgée, ensuite ‘’normales’’ de recherche des meilleurs où qu’ils se trouvent
pour garder le rythme dans les rouages de l’économie.

 

Résultat ? de hauts salaires, des privilèges, du prestige… mais pas
seulement. Car cette élite est également très sensible au fait qu’elle se
trouve, dans ces hauts lieux du Savoir, au sein d’un environnement où il est
en première ligne, un environnement qui éprouve chaque jour ses compétences
et qui ne fait donc que la pousser encore plus vers l’excellence.

 

C’est à tout cela que la Tunisie doit penser si elle souhaite séduire cette
élite des Tunisiens à l’étranger parce que, pour nous, les enjeux sont
encore plus grands, et pas uniquement en termes de contribution directe à
l’élévation du niveau des compétences nationales. Nous avons aussi besoin de
son carnet d’adresses (tous ces gens influents dans leurs domaines et avec
lesquels notre élite a désormais des liens très forts), nous avons besoin de
sa culture de réseau (les Tunisiens de l’élite partout dans le monde), nous
avons besoin de son sens du lobbying (et pas seulement en matière
économique)…