[01/08/2007 22:24:50] BRASILIA (AFP) Le candidat européen à la direction du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, a déclaré mercredi à Brasilia qu’il voulait réconcilier le FMI avec les pays d’Amérique latine en mettant la stabilité financière au service du développement. “J’ai expliqué au président Lula les raisons de ma candidature, le fait que j’avais bien conscience que le Fonds Monétaire était en crise, que l’image qu’il avait pu avoir dans le passé, notamment en Amérique du Sud, est difficile”, a déclaré à la presse M. Strauss-Kahn à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. “Si je suis candidat c’est pour changer le Fonds monétaire”, a ajouté l’ancien ministre socialiste français de l’Economie et des Finances, soulignant que “le monde a changé”. “Je pense que le Fonds doit jouer un rôle de prévention de stabilité financière plus important et aider au développement, aider à la lutte contre la pauvreté”, a précisé le candidat au poste de directeur général du FMI. M. Strauss-Kahn a annoncé qu’il se rendrait en août en Argentine et en Bolivie, pays qui ont connu des conflits avec le FMI, et a souhaité que le président vénézuélien Hugo Chavez ne mette pas à exécution sa menace de quitter l’institution financière. “Je pense que ce serait très regrettable et qu’il faut tout faire pour que tous les pays qui sont membres du Fonds restent membres”, a-t-il dit. M. Strauss-Kahn, qui vient d’effectuer une tournée en Afrique, a indiqué qu’il se rendrait dans les prochaines semaines dans “une dizaine de grands pays” : Chine, Inde, Japon, Corée, Mexique, Argentine, Chili, Egypte, Arabie saoudite. Le président Luiz Inacio Lula da Silva s’est déclaré satisfait du programme de réformes du FMI exposé par Dominique Strauss-Kahn, a déclaré un conseiller du chef de l’Etat brésilien. “Le président (Lula) a été tout à fait d’accord avec les questions soulevées (par Strauss-Kahn)”, a déclaré à l’AFP le conseiller du président en politique internationale, Marco Aurelio Garcia. Selon lui, l’ancien ministre socialiste français de l’Economie et des Finances a insisté sur la nécessité d’introduire des changements sur “trois niveaux clé” du Fonds monétaire international (FMI). “Le premier, c’est le problème de la représentativité du Fonds non seulement en termes de quote-parts, mais aussi en termes de staff (personnel)”, a indiqué M. Garcia. La seconde question a trait au “problème de la succession”, car le Brésil s’oppose au “critère automatique” en vertu duquel l’Europe désigne le plus haut responsable du FMI et les Etats-Unis celui de la Banque mondiale, a rappelé le conseiller du président Lula. Le troisième domaine de réformes évoqué par M. Strauss-Kahn tient au “Programme” du Fonds qui “doit contribuer davantage à la politique de développement”, selon Marco Aurelio Garcia. |
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