[02/08/2007 05:56:18] BRASILIA (AFP) Le président Luiz Inacio Lula da Silva s’est déclaré satisfait du programme de réformes exposé mercredi par le candidat européen à la direction du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, a déclaré un conseiller du chef de l’Etat brésilien. “Le président (Lula) a été tout à fait d’accord avec les questions soulevées (par Strauss-Kahn)”, a déclaré à l’AFP le conseiller du président en politique internationale, Marco Aurelio Garcia. Selon lui, l’ancien ministre socialiste français de l’Economie et des Finances a insisté sur la nécessité d’introduire des changements sur “trois niveaux clé” du Fonds monétaire international (FMI), lors d’un entretien avec le président brésilien. “Le premier, c’est le problème de la représentativité du Fonds non seulement en termes de quote-parts, mais aussi en termes de staff (personnel)”, a indiqué M. Garcia. La seconde question a trait au “problème de la succession”, car le Brésil s’oppose au “critère automatique” en vertu duquel l’Europe désigne le plus haut responsable du FMI et les Etats-Unis celui de la Banque mondiale, a rappelé le conseiller du président Lula. Le troisième domaine de réformes évoqué par M. Strauss-Kahn tient au “Programme” du Fonds qui “doit contribuer davantage à la politique de développement”, selon Marco Aurelio Garcia. Le Brésil avait indiqué début juillet qu’il attendait du candidat européen au poste de directeur général qu’il propose des réformes donnant davantage de poids aux pays en développement au sein du FMI avant de soutenir sa nomination. “Si je suis candidat c’est pour changer le Fonds monétaire”, a de son côté déclaré M. Strauss-Kahn à la presse, sans entrer dans le détail. “Je pense que le Fonds doit jouer un rôle de prévention de stabilité financière plus important et aider au développement, aider à la lutte contre la pauvreté”, a-t-il précisé. M. Strauss-Kahn a affiché sa volonté de réconcilier le FMI avec l’Amérique latine. “J’ai expliqué au président Lula (…), le fait que j’avais bien conscience que le Fonds Monétaire était en crise, que l’image qu’il avait pu avoir dans le passé, notamment en Amérique du Sud, est difficile”, a-t-il déclaré. Le candidat européen, qui vient d’effectuer une tournée en Afrique, a annoncé qu’il se rendrait prochainement dans une dizaine de pays, notamment en Argentine et en Bolivie, pays qui ont connu des conflits avec le FMI. Il a jugé “très regrettable” la menace brandie par le président vénézuélien Hugo Chavez de quitter l’institution financière. “Il faut tout faire pour que tous les pays qui sont membres du Fonds restent membres”, a-t-il dit. |
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