YouTube tisse sa toile au Japon et enrôle des ayant-droits

 
 
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Le logo de Youtube (Photo : Nicholas Kamm)

[02/08/2007 10:12:55] TOKYO (AFP) Le portail de partage de vidéos américain YouTube (groupe Google) a annoncé jeudi à Tokyo une série de partenariats avec des acteurs locaux des médias et de l’internet pour s’imposer dans ce vaste marché et y endiguer la vague de protestations contre les violations de droits.

Le bouquet de chaînes par satellite japonais Sky Perfect TV, le premier site nippon communautaire “Mixi”, la chaîne de télévision de la capitale “Tokyo MX”, le portail de vidéos d’animation “Gonzo Doga” et l’agence de promotion de starlettes Yoshimoto ont ainsi conclu différents types d’accords avec YouTube pour proposer sur cette plate-forme une partie de leurs contenus.

L’objectif est essentiellement de profiter de la popularité de YouTube pour y faire la promotion de leurs programmes, et attirer des spectateurs sur leur propre site.

“Le Japon est pour nous un marché très important”, a souligné le directeur des partenariats de YouTube, David Eun, lors d’une conférence de presse à Tokyo.

“C’est une très belle opportunité pour faire connaître nos contenus au-delà du Japon”, s’est réjoui le responsable du site Gonzo Doga, Hiroshi Uchida.

YouTube, qui existe en dix versions différentes dans le monde, chacune dans la langue locale, revendique plusieurs centaines de millions de visiteurs par jour.

“Notre mission n’est pas de créer des contenus, mais de les organiser pour les rendre aisément accessibles à tous”, M. Eun.

Chacun peut poster librement sur la plate-forme ses vidéos personnelles et les rendre ainsi visibles à une audience massive. L’équivalent de six heures de vidéo y seraient mises en ligne toutes les minutes dans le monde, selon YouTube.

Le groupe d’électronique nippon Casio, également partenaire de YouTube, projette d’installer en standard sur toute sa gamme d’appareils photos numériques compacts une fonction d’enregistrement vidéo optimisée pour YouTube et de fournir avec un logiciel pour PC de mise en ligne automatique des séquences.

Cette fonction est déjà proposée sur des modèles vendus depuis peu aux Etats-Unis.

YouTube envisage aussi des partenariats au Japon avec des acteurs du monde des télécommunications mobiles. Google a déjà conclu plusieurs accords avec le deuxième opérateur de télécoms cellulaires japonais, KDDI.

M. Eun a toutefois reconnu que des différends continuent à opposer sa société à nombre d’ayants-droits nippons regroupés au sein de puissants organismes.

Ces derniers reprochent à la filiale de Google de ne pas employer les moyens suffisants pour empêcher la mise en ligne par des particuliers d’émissions de télévision et autres séquences protégées sans autorisation des auteurs.

YouTube a été contraint d’effacer des milliers de fichiers d’extraits de programmes TV nippons postés illégalement.

“Nous discutons avec les organismes de gestion de droits, nous voulons collaborer avec eux, nous voulons comprendre quelles sont leurs inquiétudes et nous y consacrerons le temps qu’il faudra”, a assuré M. Eun.

“Nous sommes aussi en train de développer en interne des outils de marquage des vidéos pour les proposer à nos partenaires ayant-droits et leur permettre d’identifier des contenus illégalement mis en ligne”, a-t-il ajouté.

Toutefois, personne à ce jour n’a encore conçu de solution technique efficace, selon M. Eun, car le problème est récent.

 02/08/2007 10:12:55 – © 2007 AFP