Portables à l’étranger : Bruxelles plutôt satisfaite malgré des infractions

 
 
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Téléphones portables (Photo : Jean Ayissi)

[02/08/2007 17:50:24] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne, qui a dévoilé jeudi un site comparant les tarifs des appels à l’étranger appliqués par les opérateurs de téléphonie mobile des 27, conclut que la majorité applique le nouveau règlement mais pointe du doigt des infractions.

“Dans de rares cas, qui constituent l’exception plutôt que la règle, nous constatons des pratiques opaques voire anticoncurrentielles qui visent à retarder les effets du règlement”, a néanmoins commenté dans un communiqué la commissaire européenne Viviane Reding, en charge des dossiers télécoms.

“Les autorités de réglementation nationales et européennes devront examiner ces pratiques très attentivement”, a-t-elle prévenu.

Les opérateurs de téléphonie mobile des 27 avaient jusqu’au 30 juillet à minuit pour soumettre à leurs clients une offre respectant les plafonds désormais fixés à l’intérieur de l’Union européenne pour les appels passés et reçus à l’étranger. Ils ont ensuite jusqu’au 30 août pour activer ces tarifs.

Ces plafonds d’itinérance internationale sont de 49 centimes d’euro la minute (hors taxe) pour les appels émis depuis l’étranger et de 24 centimes pour les appels reçus à l’étranger.

La Commission a noté jeudi que de nombreux opérateurs ont proposé cet “Eurotarif” dès le début du mois de juillet, tandis que d’autres ont attendu l’échéance du 30 juillet.

“Près de 50% des consommateurs en Europe bénéficient déjà d’une réduction sensible des tarifs”, s’est réjouie Viviane Reding.

Certains opérateurs proposent également des tarifs inférieurs à ce plafond communautaire. Le tarif le moins cher recensé par la Commission s’élève à 31,5 centimes par minute pour un appel effectué à l’étranger et à 12,6 centimes pour un appel reçu à l’étranger sur un téléphone mobile (opérateur “3” en Grande-Bretagne).

Le site de la Commission pointe aussi du doigt les mauvais élèves: un opérateur à Chypre (Cytamobile) a décidé par exemple d’attendre le 30 août pour proposer un nouveau tarif à ses clients, violant ainsi d’un mois la date limite prévue par le nouveau règlement de l’UE.

En outre, trois opérateurs ont eu un ou deux jours de retard pour informer leurs clients.

Reste aussi que seuls 74 opérateurs sur 95 avaient répondu jeudi à 10H00 GMT au questionnaire de la Commission. Juste après la publication de la liste sur internet, neuf autres ont finalement répondu jeudi après-midi, notamment O2 en Slovaquie, Grande-Bretagne et Allemagne et Tele2 en Lituanie, Lettonie et Suède.

Tele2 Pays-Bas n’a en revanche toujours pas répondu, tout comme Virgin Mobile en Grande-Bretagne, One en Autriche, ou Elisa en Finlande.

Grâce à cette nouvelle réglementation, les Européens doivent pouvoir utiliser sans crainte de se ruiner leur téléphone mobile à l’étranger.

Une fois la nouvelle offre acceptée par le client, l’opérateur dispose d’un mois maximum pour appliquer le tarif. Si le consommateur n’en fait pas lui-même la demande, il doit bénéficier automatiquement du tarif à compter du 30 septembre.

Site de la Commission européenne

 02/08/2007 17:50:24 – © 2007 AFP