[02/08/2007 12:19:01] LA HAYE (AFP) Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé jeudi qu’il allait vendre ses trois raffineries en France, employant quelque 1.500 personnes, pour un montant de plus de 1,575 milliard de dollars (environ 1,15 milliard d’euros). Shell a indiqué dans un communiqué qu’il avait reçu “une offre” du groupe chimique néerlandais “Basell d’un montant de 700 millions de dollars pour la cession de son site pétrochimique de Berre-l’Etang” (Bouches-du-Rhône, sud de le France). Il avait annoncé auparavant la cession à son concurrent suisse Petroplus de ses deux autres raffineries françaises de Petit-Couronne (Seine-Maritime, nord) et Reichstett Vendenheim (Bas-Rhin, est), pour 875 millions de dollars dont 400 millions de fonds de roulement. Le rachat de Petit-Couronne, d’une capacité 154.000 barils par jour, et de Reichstett Vendenheim, d’une capacité de 85.000 barils, sera entièrement en numéraire et doit être finalisée au deuxième trimestre 2008, a précisé Petroplus. Basell, propriété du groupe américain Access Industries et qui se dit leader mondial dans la production de matières plastiques, est “actuellement le plus gros client de la raffinerie de Shell” à Berre-l’Etang, écrit-il dans un communiqué. “La raffinerie est d’une importance stratégique pour Basell car elle apporte plus d’intégration de soutien à nos activités sur le site de Berre, l’un de nos sites-clé en Europe”, a estimé son PDG Volker Trautz. Dans un communiqué, Shell précise qu’il “travaillera intensivement avec les syndicats appropriés et les représentants du personnel” pour mener à bien ces cessions courant 2008, “comme il l’a fait depuis qu’il a annoncé son intention de vendre ces actifs en janvier 2007”. A l’époque, les quelque 3.600 salariés de Shell avaient mené une journée d’action nationale pour demander le maintien des emplois et des garanties fortes du futur repreneur. Les trois sites vendus totalisent environ 2.500 employés selon les syndicats, dont 1.550 pour le seul site de Berre. Le PDG de Petroplus Thomas o’Malley s’est voulu rassurant jeudi, déclarant lors d’une conférence de presse qu’il voulait “voir tous les droits des employés respectés”. A la Bourse de Londres, Shell était en baisse de 1,40% à 1,908 pence à 09H24 GMT dans un marché en en hausse de 0,40%. Le cours de Petroplus gagnait 6,98% à 124,10 francs suisses à la Bourse suisse. Avec cette acquisition, Petroplus élargit de 38% ses capacités de production. “Nous allons maintenant devenir le plus important raffineur indépendant d’Europe”, s’est-il félicité son PDG Thomas o’Malley. La raffinerie de Petite-Couronne, située en bordure de la Seine, récupère par une pipeline de 70 kilomètres le pétrole brut déchargé par les cargos dans le port du Havre. Celle de Reichstett Vendenheim, située près de Strasbourg, se trouve à cinq kilomètres du Rhin. Le complexe de l’Etang de Berre se trouve au coeur du port industriel de Marseille. Petroplus possède cinq autres raffineries en Europe, dont une en Suisse, à Cressier, qu’il avait également rachetée à Shell. Il y a deux semaines, Basell, à la recherche d’acquisitions depuis plusieurs mois, avait annoncé l’achat de son concurrent américain Lyondell pour 19 milliards de dollars. |
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