[03/08/2007 16:12:45] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en forte baisse vendredi, le CAC 40 cédant 1,48% après deux mauvaises nouvelles concernant l’économie américaine, qui a créé moins d’emplois qu’attendu en juillet et a vu son activité ralentir dans le secteur des services. L’indice vedette a lâché 84,18 points à 5.597,89 points, dans un volume d’échanges de 5,937 milliards d’euros, nettement moins élevé que les séances précédentes. Londres a cédé 1,21%, Francfort 1,30% et l’Eurostoxx 50 1,38%. La place parisienne, privée d’orientation claire pendant la matinée, s’est enfoncée dans le rouge peu après l’annonce, à 14H30 (12H30 GMT), d’une baisse nettement plus forte que prévu des créations d’emplois en juillet aux Etats-Unis. Selon le département américain du Travail, la première économie mondiale a créé 92.000 emplois contre 126.000 en juin, revenant au niveau d’embauches le plus faible depuis février et décevant les analystes qui tablaient sur 135.000 créations d’emplois. “Toutefois, l’emploi a bien résisté dans le secteur privé, avec une création nette de 120.000 postes (…) pendant que les effectifs du secteur public perdaient 28.000 unités, ce qui témoigne de la santé relativement bonne des entreprises”, a nuancé James Knightley, de la banque néerlandaise ING. Par ailleurs, le baromètre d’activité du secteur des services aux Etats-Unis, calculé par le groupement national des directeurs d’achats des entreprises du secteur (ISM), a reculé à 55,8% en juillet contre 60,7% en mai, alors que les économistes attendaient l’indice à 59%. “Les derniers chiffres (américains) ont tous été décevants, avec un déclin significatif des ISM manufacturier et non-facturier, ce qui laisse présager une croissance du produit intérieur brut inférieure à son potentiel au troisième trimestre”, a estimé Marie-Pierre Ripert, économiste chez Ixis CIB. Air Liquide (-1,07% à 92,71 euros) s’est replié malgré des résultats semestriels globalement conformes aux attentes, le Crédit Mutuel CIC regrettant les prévisions “floues” du groupe de gaz industriels et médicaux pour le second semestre. Total (-2,41% à 54,71 euros), poids lourd de la cotation, a poursuivi sur la lancée de son recul de 2,32% la veille, plusieurs analystes ayant regretté l’absence d’indication chiffrée sur les perspectives de production du groupe pour l’ensemble de l’année. “Dans un marché qui revoit à la hausse les risques et se confronte à une plus grande incertitude, l’absence de prévisions est en général ressentie plus durement”, a expliqué à l’AFP Romain Hayat, gérant chez Meeschaert Asset Management. Dexia (-0,89% à 19,97 euros), victime de la désaffection générale pour les valeurs bancaires, n’a guère profité d’une note de Lehman Brothers soulignant la faible exposition de la banque franco-belge au marché américain des crédits hypothécaires à risque (“subprime mortgages”). Natixis (-9,89% à 13,75 euros) a souffert par ricochet des craintes entourant la banque allemande IKB, dont le groupe français détient 2,5% du capital. Le titre IKB a plongé de 28,35% jeudi à Francfort en raison des pertes que la crise des “subprime” pourrait lui infliger. Iliad (+1,64% à 68,81 euros) a séduit les investisseurs avec la publication d’un chiffre d’affaires semestriel en forte hausse et des prévisions optimistes sur la marge brute par abonné et le nombre de clients attendus d’ici à la fin de l’année. Eutelsat (-1,88% à 16,15 euros) a reculé à l’unisson du marché, en dépit du relèvement de la recommandation de Morgan Stanley à “surpondérer” contre “neutre” auparavant, la banque américaine rappelant à ses clients les “bons résultats” publiés la semaine dernière par le groupe français. GFI Informatique (+1,29% à 7,85 euros), qui fait l’objet d’une offre de rachat par le japonais Fujitsu, a profité de la hausse de 3,8% de son chiffre d’affaires au premier semestre, avec une accélération de la croissance organique à 7,1% au deuxième trimestre. |
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