[03/08/2007 08:10:59] PARIS (AFP) Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a estimé vendredi que le dialogue entre son institution et l’exécutif européen était “très bien organisé”, et que l’institut monétaire comptait appliquer “tout le Traité” de Maastricht, mais “rien que le Traité”. “Nous avons un dialogue qui a été très très bien organisé. Je vois les exécutifs (européens) trois fois par mois et je vois le Parlement (européen) au moins cinq fois par an”, a déclaré le président de la Banque centrale européenne (BCE) sur Europe 1. Le dialogue entre la BCE et les gouvernements de la zone euro “est organisé de manière scrupuleuse, notariale par le Traité” de Maastricht, a-t-il insisté, martelant que l’institut monétaire de Francfort entendait appliquer “tout le Traité et naturellement rien que le Traité”. “Je suis président d’une institution qui est indépendante, dont l’indépendance est essentielle en termes de crédibilité, et donc la crédibilité est essentielle pour permettre à la croissance d’être durable”, a poursuivi M. Trichet, rappelant que Nicolas Sarkozy “a dit lui-même qu’il n’entendait pas toucher à l’indépendance” de la BCE. Jean-Claude Trichet répondait à des questions sur les propos tenus mardi par le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, qui appelait à “appliquer le traité européen dans son ensemble”, référence à l’article 111 du Traité de Maastricht. Celui-ci confie à l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, l’élaboration des “grandes orientations de politiques économiques des Etats membres”. M. Jouyet avait aussi jugé “important qu’il y ait un dialogue normal” avec la BCE “pour savoir si au regard d’un diagnostic économique partagé, la situation des changes appelle des corrections” ou pas. Il avait ajouté que la zone euro devait pouvoir “réagir” en matière de changes. D’une façon plus générale, M. Jouyet a souhaité “élargir” un dialogue avec la BCE, qui lui semble parfois “réducteur”. M. Jouyet reprenait ainsi la rhétorique développée par Nicolas Sarkozy dès sa campagne électorale. Le président français a fait des critiques contre la BCE et l’euro fort deux chevaux de bataille, jugeant que celle-ci se focalise trop sur la lutte contre l’inflation aux dépens de la croissance. |
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