Bourse de Paris : le CAC 40 a perdu 1,16%, plombé par les valeurs pétrolières

 
 
SGE.IPW09.060807162229.photo00.quicklook.default-245x164.jpg
Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[06/08/2007 16:33:08] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé sur une nouvelle baisse lundi, le CAC 40 cédant 1,16% dans un marché plombé par les valeurs pétrolières, malgré un début de séance bien orienté à Wall Street et le très net rebond du titre Natixis.

L’indice vedette a lâché 64,90 points à 5.532,99 points, dans un volume d’échanges de 6,621 milliards d’euros, très étoffé pour une séance estivale mais plus faible que la semaine précédente.

Le CAC 40 a clôturé en dessous de son niveau du 29 décembre 2006 (5541.76 points), effaçant ses gains depuis le début de l’année.

Londres a cédé 0,57%, Francfort a pris 0,11% et l’Eurostoxx 50 a perdu 0,52%.

“Le marché est nerveux et attentiste. Nous attendons les commentaires de la banque centrale américaine, la Fed, mardi, pour voir si nos craintes de propagation de la crise des +subprime+ se maintiennent ou pas”, a expliqué à l’AFP le stratégiste d’une société de gestion de portefeuille.

Après un discours jugé “rassurant” du secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, les investisseurs espèrent que le président de la Fed Ben Bernanke “ira dans le même sens”, et ont préféré en attendant “prendre leurs bénéfices et poursuivre la correction”, a ajouté le stratégiste.

La Fed réunit mardi son comité de politique monétaire afin de réexaminer le niveau de son principal taux directeur, fixé à 5,25% depuis plus d’un an. Pour les analystes, le statu quo ne fait aucun doute.

Mais l’enjeu est ailleurs. Certains espèrent que la banque centrale saura trouver les mots pour apaiser les marchés financiers, rendus ultra-nerveux par les déboires du secteur immobilier et le resserrement des conditions de crédit.

La bonne surprise venue d’Allemagne n’a donc pas eu de véritable impact. Les commandes industrielles ont augmenté fortement, de 4,6% en juin, alors que le marché tablait sur une baisse.

Total (-2,01%, à 53,61 euros) a souffert de la baisse des prix du pétrole, qui évoluait bien en dessous de son record historique de la semaine dernière. Maurel et Prom (-5,80%, à 12,65 euros), Schlumberger (-4,10%, à 62,58 euros) et Technip (-2,94%, à 56,72 euros) en ont également fait les frais.

Natixis (+6,10%, à 14,59 euros) s’est bien repris après sa chute de 9,89% vendredi, la banque ayant rassuré en chiffrant son exposition à la crise des “subprime” (prêts immobiliers à risque) aux Etats-Unis et en maintenant ses prévisions 2007, alors qu’elle était restée silencieuse au moment où ses concurrentes communiquaient.

L’action avait chuté vendredi à 13,75 euros, soit 29,6% de moins que le prix d’entrée en Bourse payé par 2,8 millions d’épargnants en décembre 2006.

Dexia (+2,85%, à 20,54 euros), également victime ces dernières semaines de la défiance générale envers les valeurs financières, a signé la plus forte hausse du CAC 40 après l’annonce par le groupe qu’il publierait, à la clôture des échanges, un communiqué sur son exposition aux “subprimes”.

Carrefour (-0,29%,à 51,03 euros) a reculé moins que le marché, bénéficiant du relèvement à “surpondérer” contre “neutre” auparavant de la recommandation de JPMorgan sur le titre du deuxième distributeur mondial.

EDF (-0,47% à 72,90 euros) a terminé en baisse malgré l’annonce, par le gouvernement français, d’une hausse des tarifs réglementés de 1,1% pour les particuliers et de 1,5% pour les professionnels le 16 août.

Eiffage (-1,90% à 92,70 euros) a réalisé au premier semestre 2007 un chiffre d’affaires de 5,84 milliards d’euros, en hausse de 17,1% par rapport à la même période l’an dernier. Sur le seul deuxième trimestre, le chiffre d’affaires du groupe est en hausse de 11,6%, à 3,14 milliards d’euros.

Euronext

 06/08/2007 16:33:08 – © 2007 AFP