ABN Amro : Barclays lance officiellement son offre

 
 
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Combo réalisé à partir des logos d’ABN Amro, de RBS, de Fortis, de SCH et de Barclays

[06/08/2007 07:59:56] LONDRES (AFP) La banque britannique Barclays a officiellement lancé son offre d’achat en numéraire et en actions sur la néerlandaise ABN Amro lundi, en publiant la documentation, tandis que le consortium rival emmené par Royal Bank of Scotland (RBS) a confirmé qu’il n’avait plus de différend avec le directeur général de la Néerlandaise.

Ces annonces sont faites alors qu’une assemblée générale cruciale, celle des actionnaires de Fortis, membre du consortium RBS, doit approuver ou non lundi le montage prévu par la Belge pour financer sa part de l’offre.

L’offre de Barclays courra de mardi 7 août à 07H00 GMT jusqu’au 4 octobre à 13H00 GMT. Le consortium composé de RBS, Fortis et de l’espagnole Santander a lancé la sienne le 20 juillet.

A raison de 2,13 actions Barclays et 13,15 euros par action, Barclays avait évalué cette offre révisée à 67,5 milliards d’euros, dont 37% en numéraire, en la présentant le 23 juillet. Elle valait lundi 65,5 milliards d’euros, selon un calcul de l’AFP. Le consortium propose 71,1 milliards d’euros dont 93% en numéraire.

Par ailleurs, le consortium RBS a confirmé lundi le communiqué apaisant publié dimanche par ABN Amro, après l’agacement manifesté vendredi par le directeur général de RBS Fred Goodwin contre son homologue d’ABN Rijkman Groenink.

Selon la presse néerlandaise, celui-ci a prétendu jeudi que les actionnaires de Fortis allaient payer trop cher pour ABN Amro, et que ses actionnaires “feraient bien de voter contre” la fusion. Présentant vendredi les résultats semestriels de RBS, M. Goodwin s’était dit “assez sidéré” de ces propos, et avait mis en doute l’impartialité de la direction d’ABN.

Celle-ci, prenant acte du prix beaucoup plus élevé proposé par le consortium, avait retiré lundi dernier la recommandation qu’elle avait accordée en avril à Barclays, mais sans pour autant la donner au consortium.

Dans leur communiqué commun, ABN et les trois banques du consortium déclarent que le Consortium “accepte la version d’ABN Amro qu’il l’a assuré que, contrairement à ce qui a été dit dans la presse, M. Groenink n’avait jamais émis une recommandation de vote aux actionnaires de Fortis”.

“ABN Amro et le Consortium ont en outre convenu de continuer un dialogue constructif en vue d’éclaircir tout malentendu concernant l’offre du consortium sur ABN Amro, et de maintenir un niveau de jeu égal” avec Barclays, poursuit le texte.

Ils précisent par ailleurs qu’il “n’y a pas de litige concernant la rentabilité de la division néerlandaise entre RBS et Fortis”.

Une lettre de M. Groenink à M. Goodwin, qui avait filtré dans la presse britannique la semaine dernière, montrait que celui-ci s’inquiétait des chiffres de bénéfices retenus par le consortium pour les activités néerlandaises d’ABN Amro, qu’il estimait surévalués.

Cela était déjà apparu aux commentateurs comme un moyen de faire pression sur les actionnaires de Fortis, qui récupérerait ces activités en cas de victoire du consortium.

Ceux-ci doivent voter en deux temps lundi. Les “hedge funds” (fonds spéculatifs) seraient montés nombreux au capital de Fortis ces dernières semaines, afin de profiter de la remontée du prix de l’action de la banque qu’engendrerait son retrait du consortium.

 06/08/2007 07:59:56 – © 2007 AFP