La signature, la semaine dernière, d’un accord de coopération en la Tunisie
et le Royaume chérifien, démontre une fois de plus l’importance du secteur
du transport dans le développement économique, et ce au moment où la Banque
mondiale, dans une étude qu’elle a diligentée, recommande à la Tunisie de
renforcer ce secteur considérée comme stratégique.
Cet accord, signé à Tunis le 2 août dernier, entre M. Abderrahim Zouari,
ministre tunisien du Transport, et M. Karim Ghellab, ministre marocain de
l’Equipement et des Transports, prévoit la mise en œuvre d’un plan d’action
commun en matière de transport maritime, des ports et de transport
multimodal. Mais il va plus loin, puisque porte sur un renforcement de la
coordination en termes de sécurité maritime, de protection du milieu marin
contre la pollution, de recherche et d’assistance en mer, mais également sur
la formation maritime et portuaire.
Toujours dans le même ordre d’idées, les deux parties convenu de développer
le transport maritime afin d’exploiter leurs flottes maritimes de manière
optimale. Ledit accord prévoit également la création de projets et de
sociétés mixtes pour renforcer les flottes maritimes et le trafic portuaire.
Il semble donc, à la charge du ministre marocain de l’Equipement et des
Transports, que ‘’cette convention soit de nature à inaugurer une nouvelle
ère dans la coopération maroco-tunisienne dans le secteur du transport
maritime, dans la perspective de l’ouverture d’une ligne directe entre les
deux pays’’.
C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’u comité maritime conjoint sera dans les
mois à venir qui aura pour mission d’assurer le suivi des questions
d’intérêt commun, examiner les moyens à même de renforcer la coopération
technique et professionnelle, et identifier les possibilités d’encouragement
des sociétés maritimes des deux pays pour ouvrir de lignes maritimes
directes.
Des partenariats bi ou multilatéraux (comme cet accord) entre les pays du
Maghreb sont essentiels pour dynamiser leurs échanges commerciaux, car les
statistiques des institutions économiques montrent que le Maghreb est la
zone la moins intégrée du monde –les échanges intermaghrébins ne dépassent
pas les 2%.
En tout cas, l’accord tuniso-marocain pourrait constituer un véritable jalon
de développement de la logistique transport, particulièrement maritime,
entre les différents pays du Maghreb –ne serait-ce que ceux ayant une
ouverture maritime sur la Méditerranée.
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