Les chefs d’entreprise tunisiens ont suivi avec une attention extrême
l’annonce de Dubai Holding d’investir près de 18 milliards de dinars
(18.000.000.000 !!) pour la réalisation de ‘’La Cité du Siècle’’, une cité
ultramoderne, futuriste et intégrée qui comptera près d’un demi million
d’habitants et qui s’étendra sur 850 hectares où 2.500 entreprises
tunisiennes et étrangères seront accueillies.
Ils ont également dû noter que les 3 vocables utilisés par tous les
officiels pour décrire cette cité (ultramoderne, futuriste et intégrée)
représentent des concepts et des idées qui leur sont particulièrement
familiers, surtout ceux d’entre eux qui travaillent dans l’avant-garde de
l’industrie, des services et des technologies de l’information et de la
communication. Car la stratégie à long terme de cette catégorie de patronat
flirte sans cesse avec les limites de la science fiction parce qu’il a un
besoin vital d’oser anticiper les scénarios de la vie future pour répondre à
la question suivante : quels sont les produits et les services qui feront la
demande de demain ?
Ils devront être ultramodernes, fonctionnant avec les toutes dernières
moutures de processeurs, répondant aux dernières normes de qualité… Ils ne
pourront aussi être que futuristes ; c’est-à-dire portant en eux les graines
de leur propre évolution comme un simple croquis au crayon est porteur du
tableau futur, tout de couleurs, de valeurs et de nuances. Ces produits et
services ne peuvent enfin être qu’intégrés, donc faisant partie d’un tout
qui répond globalement à la demande du consommateur.
Etre ou ne pas être dans la future ‘’Cité du Siècle’’ revient, nous
semble-t-il, à cogiter sur toutes ces considérations car, alors qu’il y aura
certainement beaucoup d’appelés et peu d’élus, seule une élite de nos
entreprises d’industrie, de services et de technologies de l’information et
de la communication pourra prouver qu’elle se situe dans l’élite capable de
donner le change aux grands noms internationaux venus s’installer dans la
nouvelle cité.
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