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Malgré le pétrole, malgré l’exploitation des mines aurifères et autres, les
finances mauritaniennes ne sont pas au beau fixe en ce début d’année 2007.
C’est en tout cas ce qu’a déclaré dernièrement le président de la République
en personne, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dans une interview
diffusée par la télévision nationale, et ce à l’occasion du bilan de ses 100
jours passés au pouvoir.
Et le chef de l’Etat mauritanien d’expliquer : «les résultats financiers de
l’année 2006, “marquée par une recette de 100 millions de dollars
américains”, sont en rapport avec un accord “amiable” mettant fin à un
litige au sujet d’avenants au Contrat de partage de production pétrolière
(CPPP) avec la compagnie pétrolière australienne Woodside et un autre accord
de 200 millions de dollars avec Chinguitel, un opérateur de téléphonie
mobile soudanais pour l’attribution d’une licence GSM».
Il faut noter que des contraintes techniques ont engendré une forte baisse
de la production pétrolière du pays, et donc des recettes pétrolières
d’environ 17 millions de dollars, ce qui a obligé le gouvernement à
soumettre au Parlement un projet de loi rectificatif des finances pour
l’année 2007. Mais est-ce la seule raison, quand on sait que les prix des
hydrocarbures n’ont jamais autant flambés que ces temps-ci ? Ou tout
simplement est-ce que réellement les finances publiques sont en difficulté ?
Aller savoir !
Rappelons tout de même au passage qu’à l’occasion de sa déclaration de
politique générale devant le Parlement, en mai dernier, le Premier ministre
avait fait état d’un déficit budgétaire de 116 millions de dollars
américains. Ce qui n’est pas peu pour un pays dont l’économie est loin
d’être diversifiée.
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