[10/08/2007 05:19:08] NEW YORK (AFP) Les places financières mondiales ont été fortement chahutées jeudi par les craintes liées aux crédits immobiliers américains et l’annonce par BNP Paribas du gel des fonds adossées à ces crédits à risques, qui ont aussi pesé sur Wall Street. La Bourse de Hong Kong a ouvert en nette baisse (-2,86%) vendredi plombée à son tour par les craintes liées aux crédits immobiliers américains. L’indice Hang Seng a perdu 641,97 points à 21.797,39 points. La crise des prêts immobiliers à risque américains, d’abord circonscrite au marché américain, s’est étendue ces derniers jours, avec l’annonce que les banques australienne Macquarie, américaine Bear Stearns, britannique HSBC et allemande IKB, étaient sérieusement touchées. Jeudi, c’est BNP Paribas qui a mis le feu au poudres en annonçant qu’elle gelait trois fonds de placement composés de titres adossés à des créances immobilières. Toutes les Bourses mondiales ont immédiatement chuté. La Bourse américaine a subi jeudi sa deuxième plus forte baisse depuis le début de l’année, son indice vedette DJIA abandonnant 387,18 points (2,83%) pour terminer à 13.270,68 points. L’indice de la Bourse électronique Nasdaq a pour sa part perdu 56,49 points (-2,16%) à 2.556,49 points. “Le problème est que l’actuelle dislocation sur les marchés financiers, qui a commencé dans le secteur des subprime et semble maintenant s’étendre à d’autres marchés, pourrait devenir irrationnelle surtout si elle contamine la confiance des consommateurs et des entreprises”, a souligné la Deutsche Bank jeudi soir dans une note.
C’est l’annonce par la banque française BNP-Paribas qu’elle avait gelé jusqu’à nouvel ordre trois fonds ABS (composés de titres adossés à des créances) en raison de la crise des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis (dits “subprime”) qui a mis le feu aux poudres. La Banque centrale européenne (BCE) a immédiatement injecté un montant record pour un seul jour de 94,8 milliards d’euros dans le circuit monétaire de la zone euro pour éviter tout assèchement des liquidités. La Fed a aussi ouvert les vannes à hauteur de 24 milliards de dollars. Pour sa part, le président américain George W. Bush a estimé jeudi qu’il y avait “assez de liquidités” pour permettre un ajustement des marchés. Mais cela n’a pas empêché les Bourses européennes de prendre la crise de plein fouet. L’Eurostoxx 50 a reculé de 2,03%. A Paris, le CAC 40 a chuté de 2,17%, reculant à 5.624,78 points. Francfort a elle aussi plongé, l’indice Dax perdant 2,00% à 7.453,59 points. A Londres, l’indice Footsie-100 a reculé de 1,92% et l’indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid est lui repassé sous la barre des 15.000 points, terminant en baisse de 1,11% à 14.838,30 points. La Bourse de Bruxelles a abandonné 2,45%, l’indice Bel-20 terminant à 4.214,92 points et à Amsterdam l’indice AEX a clôturé en baisse de 2,47% à 517,85 points. La Bourse suisse a elle aussi nettement rechuté, l’indice SMI reculant de 1,77% à 8.805,32 points. A Milan l’indice SP/Mib a reculé de 1,45% à 40.056 points et l’indice OMX de la Bourse de Stockholm cédait a quant à lui cédé 2,58% à 391,09 points. Enfin, l’indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse de 0,95% à 13.253 points. L’Amérique latine n’a pas non plus été épargnée avec une chute de 3,28% a 53.431 points de l’indice Ibovespa de Sao Paulo et de 2,54% à 29.883,96 points de celui de la Bourse de Mexico. En Argentine, l’indice Merval a perdu 3,27% à 2.087,68 points alors qu’à Bogota, l’indice IGBC a perdu 1,73% à 10.838,04 points. Jeudi, au moment où l’annonce de BNP Paribas se répandait sur les marchés, la place de Shanghaï terminait sur un cinquième record de clôture consécutif, l’indice composite gagnant 1,94% à 4.754,10 points. Tokyo s’était également montrée bien orientée, l’indice Nikkei terminant en hausse de 0,83% à 17.170,60 points. Hong Kong, déjà prévenue des déboires de la banque française, avait toutefois subi une baisse de 0,43% à 22.439,36 points. |
||||
|