[10/08/2007 17:06:45] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a chuté pour une deuxième journée consécutive vendredi, le CAC 40 perdant 3,13%, affecté comme la veille par les inquiétudes sur la faible liquidité du marché américain des prêts immobiliers à risques. L’indice parisien a perdu 176,15 points à 5.448,63 points, dans des échanges exceptionnellement élevés, avec 10,96 milliards d’euros, soit plus de 21 milliards d’euros en deux jours. Le CAC 40 avait déjà perdu jeudi 2,17% et ce nouveau recul porte la baisse à 5,22% en deux jours. Il se retrouve ainsi à ses niveaux du mois de mars. Londres a abandonné vendredi 3,71%, Francfort 1,48% et l’Eurostoxx 50 2,40%. Les inquiétudes sur cette crise du crédit immobilier à risque perdurant, les investisseurs s’interrogent sur ses ramifications dans le reste de l’économie. “La partie la plus attaquée (sur le marché), ce sont les banques et les assurances”, a déclaré à l’AFP un vendeur d’actions d’une grande banque européenne, et “la grande inquiétude est de savoir quelle est l’ampleur exacte des difficultés qu’elles rencontrent. Alors que la Banque centrale européenne (BCE) procédait vendredi pour le deuxième jour consécutif à une injection massive de liquidités (61,05 milliards d’euros) la Réserve fédérale américaine (Fed) a promis qu’elle apporterait les liquidités nécessaires “pour faciliter le fonctionnement harmonieux des marchés financiers” dans communiqué. “L’intervention des banques centrales a été la bienvenue et elle devrait continuer afin que la confiance revienne peu à peu. Pour autant, il faut aussi que l’ensemble des acteurs financiers communiquent et soient plus transparents sur leur pertes potentielles pour que la confiance revienne”, ont souligné les analystes de Natixis. Les valeurs bancaires ont comme la veille essuyé de lourdes pertes, mais qui n’étaient plus les plus spectaculaires. BNP Paribas a abandonné 4,36% à 78,97 euros, Natixis 5,52% à 14,90 euros, Société Générale 5% à 122,20 euros, Crédit Agricole 2,95% à 26,97 euros et Dexia 3,72% à 19,15 euros. Les banques européennes ne devraient pas voir leur solidité financière trop menacée par la crise des prêts immobiliers à risque, dits “subprime”, aux Etats-Unis, ni par les turbulences actuelles des marchés financiers, affirme une étude Standard and Poor’s (SP) vendredi. Les plus forts reculs sont venus des valeurs cycliques, les plus sensibles à l’évolution du cycle économique de croissance mondiale. Alstom a perdu 7,31% à 124,10 euros, Technip 6,68% à 51,28 euros, Capgemini 6,56% à 43,05 euros, Rhodia 6,18% à 29 euros et Arcelor Mittal 5,42% à 21,92 euros. |
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