TIC : La Poste ira-t-elle plus loin dans l’essaimage ?

Il ne fait aucun doute que les alliances entre les entreprises du secteur
privé avec celles du secteur public sont plus que jamais porteuses de
perspectives alors que les intérêts des unes et des autres convergent
aujourd’hui à un niveau jamais égalé. Et l’exemple le plus récent vient de
nous être donné par notre bonne vieille Poste.

 

L’Office national des Postes vient ainsi de lancer un appel d’offres d’un
nouveau genre qui a pour objet la recherche de prestataires de services en
matière de transport du courrier postal à l’intérieur des gouvernorats par
l’utilisation de véhicules équipés de moyens de communication GSM, radio ou,
mieux, GPS avec chauffeurs et carburant pour la durée d’une année
renouvelable par tacite reconduction, sans excéder 2 années consécutives.

 

Sachant que, par jour et par voiture, on ne peut dépasser la durée de 8
heures de travail et des parcours de 350 Km pour se conformer à la
législation du travail, on comprend que la Poste, toujours soucieuse
d’améliorer ses performances, ne pouvait se permettre un tel handicap. Et
c’est pour cela qu’elle souhaite confier à de petites entreprises de
logistique la sous-traitance de ses services pour les agences de Rapid-Poste,
les centres de distribution, les agences de colis postaux…

 

Excellent ! Car une telle initiative a le privilège de créer, par le biais
de l’essaimage, de nouvelles entreprises à valeur ajoutée. Et cela veut dire
beaucoup.

 

Mais la Poste ira-t-elle plus loin dans sa logique d’essaimage ? Car, dans
une seconde phase, elle pourrait pousser la hardiesse encore plus loin pour
se désengager de certains monopôles comme celui de la distribution du
courrier ou du Rapid-Poste même si nous comprenons que ce fruit soit si
juteux qu’elle aimerait le garder pour elle.