Le Chef de l’Etat a ordonné, mercredi 8 août 2007, la création de sociétés
de gestion et d’exploitation des technopoles, des cybercités devant
favoriser synergies, interaction et complémentarité entre établissements
d’enseignement supérieur, centres de recherche scientifique et d’innovation
technologique, pépinières d’entreprise et entreprises.
Il s’agit en quelque sorte de guichets uniques destinés à promouvoir
l’investissement direct étranger dans ces cyberparcs et à aider les
éventuels investisseurs intéressés à s’y implanter dans de bonnes
conditions.
Ces nouvelles sociétés, qui constituent une évolution nette de la structure
des technopoles, seront dotées de l’autonomie de décision requise. Elles
seront créées avec la participation des banques et autres institutions
financières. Leur création intervient après la promulgation, en juin 2006,
d’un cadre législatif flexible pour la gestion des pôles technologiques.
Les technopoles, des cybercités au nombre d’une dizaine en Tunisie, sont des
structures destinées à héberger les nouveaux créateurs d’entreprises en vue
de leur assurer des ressources matérielles et un accompagnement durant la
phase d’incubation de leurs projets d’entreprise.
Pour soutenir les jeunes entrepreneurs dans la mise en œuvre de leurs
projets, ces structures mettent à leur disposition des locaux équipés
d’infrastructures de télécommunications opérationnelles, des services et
matériels communs et une assistance technique (information, conseil et mise
en relation).
Les projets retenus pour exercer dans ces espaces sont en rapport direct
avec les technologies de l’information et de la communication et dont
l’activité permettrait de créer des emplois durables.
Il faut rappeler que la Tunisie s’est engagée à mettre en place une
stratégie prospective visant à édifier une économie du savoir et à
maîtriser, à cette fin, les Nouvelles technologies de l’information et de la
communication (NTIC).
La Tunisie a programmé une dizaine de technopoles au financement desquels
les principaux partenaires de la Tunisie (Union européenne, France, Japon…)
ont accepté de contribuer.
Le doyen de ces technopoles est manifestement le pôle El ghazala des
Technologies de la communication, le Silicon valley de Tunisie. Cette
technopole dispose d’une infrastructure moderne adaptée aux exigences des
entreprises des secteurs de pointe dans les TIC.
Ce parc a connu des extensions successives pour répondre aux besoins
croissants des entreprises. En effet, de nombreuses sociétés hautement
technologiques et d’importants groupes étrangers sont en train de
s’installer pour exercer dans le domaine des NTIC.
De même, six nouveaux technopôles sectoriels, destinés à exploiter et à
optimiser les spécificités des régions d’implantation, sont en cours de
réalisation sur tout le territoire tunisien.
Il s’agit des technopôles de Sidi Thabet (biotechnologie, industrie
pharmaceutique), Borj Cédria (énergies renouvelables, eau, environnement et
biotechnologie végétale), Sousse (mécanique, l’électronique et
informatique), Sfax (informatique et multimédia), Monastir (textile –
habillement), Bizerte (agroalimentaire).
A ces projets s’ajoute la création d’unités de gestion par objectifs pour la
mise en place de technopoles à Jendouba, Médenine et Gafsa.
Et pour ne rien oublier, le programme présidentiel «Pour la Tunisie de
demain», feuille de route de l’économie officielle, prévoit de doter chacun
des gouvernorats qui restent au moins d’une pépinière d’entreprises.
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