[14/08/2007 16:45:07] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en nette baisse, le CAC 40 cédant 1,63%, dans un marché nerveux plombé en fin de séance par les valeurs bancaires et dans le sillage de la Bourse de New York qui évoluait en recul. L’indice parisien a perdu 90,62 points à 5.478,66 points, après avoir tourné autour de l’équilibre avant l’ouverture de Wall Street, dans un volume d’échanges moins étoffé qu’au cours des séances précédentes, de 6,37 milliards d’euros. Londres a cédé 1,21%, Francfort 0,66% et l’Eurostoxx 50 1,48%. L’action de la Société Générale a chuté en fin de séance, entraînant avec elle les autres valeurs bancaires, les investisseurs évoquant une possible annonce de la banque française au sujet de l’un de ses fonds. “Les valeurs bancaires sont les premières exposées à la crise des crédits aux Etats-Unis, les plus volatiles en cas de mauvaises nouvelles”, a expliqué à l’AFP un courtier. La journée a par ailleurs été marquée par des indicateurs économiques décevants. La croissance a ralenti plus que prévu dans la zone euro au deuxième trimestre, s’élevant à 0,3%, contre 0,7% au premier. Les analystes interrogés par l’agence Thomson Financial News tablaient sur une hausse de 0,6%, soit un chiffre deux fois plus élevé. En France, la croissance du PIB a été également de 0,3% au 2e trimestre, inférieure de moitié aux prévisions. Aux Etats-Unis, les prix à la production ont progressé de 0,6% en juillet par rapport à juin, ce qui est supérieur aux attentes des analystes, selon le département du Travail. “Bien que le lien avec les prix à la consommation soit faible, cela pourrait appuyer l’idée que la Réserve fédérale américaine va maintenir ses taux et ne les baissera que si les marchés devenaient encore plus chaotiques”, a observé Dimitry Fleming, économiste à la banque ING. Parallèlement, la Banque centrale européenne (BCE) a tenu des propos rassurants sur la crise des crédits et son extension au marché monétaire, qui selon son président Jean-Claude Trichet “revient progressivement à la normale”. M. Trichet a appelé les investisseurs à “garder leur calme”, une attitude qui, selon lui, a aidé à apaiser les marchés ces derniers jours. Société Générale (-4,59% à 119,00 euros) a cédé en fin de séance. Dexia (-2,15% à 19,55 euros), BNP Paribas (-3,48% à 78,18 euros) et Crédit Agricole (-2,77% à 27,03 euros) ont suivi. France Telecom (+0,44% à 20,64 euros) s’est maintenu à contre-courant du marché, profitant du relèvement de recommandation par les analystes de la banque Lehman Brothers à “surpondérer” contre “pondération neutre” auparavant, et d’un un objectif de cours fixé à 25 euros contre 21,50 euros. Bouygues (-1,13% à 53,29 euros) a terminé en baisse alors que Le groupe de télécommunications néerlandais KPN a démenti toute rumeur de rachat sur Bouygues Telecom, la filiale de téléphonie mobile du groupe de BTP. |
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