[15/08/2007 16:25:22] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi pour la deuxième séance consécutive, le CAC 40 perdant 0,66% à 5.442,72 points, mais parvenant à limiter ses pertes sur la séance grâce à un rebond de Wall Street. L’indice parisien est resté plombé toute la séance par les craintes entourant le secteur des crédits immobiliers à risques (“subprimes”) américains, reculant jusqu’à 5.378,41 points. Le CAC 40 a toutefois réduit ses pertes en fin de séance, dans le sillage de Wall Street qui reprenait alors des couleurs après l’annonce d’un chiffre d’inflation modéré aux Etats-Unis. “Les investisseurs craignent les conséquences de la crise des subprimes, qui sévit essentiellement aux Etats-Unis, c’est donc logiquement Wall Street qui donne le ton”, a expliqué un courtier ayant requis l’anonymat. Malgré un jour férié en France, les échanges ont été étoffés, avec plus de 7 milliards d’euros. La Bourse de Paris avait déjà dévissé mardi, le CAC 40 cédant 1,63%. Depuis son plus haut niveau de l’année, le 1er juin, à 6.168,15 points, elle a perdu près de 12%. Londres a perdu 0,56% mercredi, Francfort a gagné 0,28% et l’Eurostoxx 50 a perdu 0,30%. Ce sont les valeurs financières qui ont le plus souffert, la Société Générale et BNP Paribas restant en queue de l’indice durant toute la séance. “Le marché ne croit plus au fait que les banques ne sont pas du tout exposées à la crise, depuis que BNP Paribas a notamment annoncé le gel de trois fonds alors qu’elle avait auparavant rassuré le marché sur leur santé”, a souligné le vendeur d’actions. “Les investisseurs ne veulent plus prendre de risques en conservant des valeurs financières dans leur portefeuille”, a-t-il poursuivi. “Seules des valeurs dites +défensives+ comme France Télécom, Rémy Cointreau, Danone ou Pernod Ricard ont bien résisté”, a-t-il encore ajouté. Aux Etats-Unis, les prix à la consommation, particulièrement observés comme indicateur du niveau d’inflation, se sont modérés en juillet aux Etats-Unis avec une hausse de 0,1% par rapport à juin. L’indice de base (hors alimentation et énergie) a progressé de 0,2%, comme attendu. Société Générale (-2,29% à 113,96 euros) est restée lanterne rouge du CAC 40 une bonne partie de la séance. L’un de ses fonds, Lyxor, a démenti des rumeurs ayant fait état mardi soir d’une possible annonce sur des pertes qu’il aurait subies. BNP Paribas (-1,45% à 77,05 euros), Natixis (-0,13% à 14,57 euros), Dexia (-0,41% à 19,47 euros euros), Crédit Agricole (-0,70% à 26,84 euros), Axa (-1,15% à 28,49 euros): les autres valeurs financières étaient aussi en queue de l’indice, faisant les frais des inquiétudes entourant la crise des crédits immobiliers. France Télécom (+1,26% à 20,90 euros) a bien résisté, comme la veille, à contre-courant du marché. Selon des rumeurs relayées dans la presse, sa filiale Orange aurait remporté le droit de commercialiser l’iPhone, le téléphone-baladeur d’Apple. Interrogé par l’AFP, le groupe n’a pas souhaité faire de commentaires. Apple devrait faire connaître en septembre le choix de ses partenaires pour la commercialisation de l’iPhone en Europe, a-t-on appris de source proche du dossier. |
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