[15/08/2007 13:20:23] WASHINGTON (AFP) Les prix à la consommation se sont modérés en juillet aux Etats-Unis avec une hausse de 0,1% par rapport à juin, tandis que l’indice de base (hors alimentation et énergie) progressait de 0,2%, a annoncé mercredi le département du Travail. Ces hausses sont conformes aux attentes des analystes. Il s’agit pour l’indice général de la progression la plus faible depuis novembre dernier. Le ministère a laissé inchangés les chiffres de juin à +0,2% pour l’indice général comme pour l’indice de base. Sur un an, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% en juillet après 2,7% en juin, et de 2,2% hors alimentation et énergie, comme le mois précédent. Mardi, les prix à la production étaient ressortis en hausse de 0,6% en juillet et l’indice de base en hausse de 0,1%. Ces chiffres vont être examinés de près par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a répété la semaine dernière que l’inflation restait sa principale inquiétude en dépit des turbulences sur les marchés financiers. Depuis le début de l’année, l’inflation a atteint 4,5% (en rythme annuel) sur sept mois, contre 2,5% pour l’ensemble de l’année 2006. La hausse est de 2,3% pour l’indice de base, contre 2,6% l’an dernier, a précisé le ministère. Une partie du dilemme de la Fed est de décider si elle se focalise sur l’indice de base, qui exclut les éléments volatils pouvant biaiser la tendance de l’inflation, ou si elle donne plus de poids à l’indice général. Elle doit aussi déterminer à partir de quand elle se rapproche assez de son objectif implicite (entre 1 et 2%) pour baisser la garde. Une inflation trop élevée ne plaide pas pour une baisse rapide des taux directeurs. Or c’est précisément ce que les marchés souhaiteraient obtenir de la banque centrale. Celle-ci a préféré agir depuis quelques jours par des injections de liquidités dans le circuit monétaire pour apaiser les craintes des investisseurs qui redoutent une pénurie de liquidités due à la crise des prêts immobiliers à risque (subprime) aux Etats-Unis, qui secoue actuellement les places financières. En juillet, les prix de l’énergie ont diminué pour le deuxième mois consécutif, reculant de 1% après -0,5% le mois précédent. Le prix de l’essence a cédé 1,7%, comme le cours du gaz naturel, mais celui du fioul de chauffage a augmenté de 4,2%. Les prix de l’alimentation se sont modérés en juillet, progressant de 0,3% après +0,5% en juin. La hausse des prix des produits laitiers (+2,7%) a pesé plus lourd que la baisse des prix des fruits frais (-2,3%). Hors alimentation et énergie, l’indice a été soutenu par le coût des soins médicaux (+0,6%) et de l’habillement (+0,4%). Mais la baisse du prix des transports (-0,3%) et des produits de loisirs (-0,1%) a freiné l’indice. Le coût du logement a progressé de 0,2%. Dans un rapport distinct, le département du Travail a annoncé une baisse de 0,1% des salaires hebdomadaires moyens (ajustés de l’inflation) en juillet, après une hausse de 0,6% le mois précédent. |
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