Jusqu’ici, la question de l’évaluation dans le domaine didactique a toujours
concerné l’élève en vue d’apprécier ses aptitudes scolaires, ses notes et,
partant, la nécessité ou non de son maintien dans l’établissement scolaire.
A Riadh, en Arabie Saoudite, l’on est en passe d’évaluer les enseignants
eux-mêmes sur le triple plan didactique, pédagogique et déontologique.
La décision vient d’être suggérée –pour être traitée au niveau ministériel–
par la direction de l’Education et de l’Enseignement qui entend que les
enseignants non aptes à enseigner soient affectés à des postes
administratifs. Par non aptitude, l’on désigne ceux qui auraient péché par
manque de sérieux et de déontologie, de négligence, d’esprit anti-religieux,
voire tout simplement d’incompétence didactique.
En fait, le dispositif qui sera mis en œuvre n’aura pas la tâche aisée : il
s’agira ‘‘d’évacuer’’ l’instituteur ainsi évalué au plus vite possible pour
éviter toute contamination de règles contraires à la morale aux élèves, mais
surtout et en même temps de faire en sorte que ce nouveau mécanisme ne se
transforme pas en tribune de dispositions abusives contre le corps
enseignant. Parmi les inaptitudes devant être soumises à examen, on
mentionne les cas : de déficit intellectuel, de moralité, de drogue, de
maladie chronique, de maladie d’ordre psychologique, de non-respect de
certains règlements (telle la violence à l’encontre des élèves), etc.
Â
|