[18/08/2007 11:08:25] NEW YORK (AFP) La volatilité devrait rester de mise la semaine prochaine à Wall Street, qui restera soumise au va-et-vient des craintes sur les subprimes, mais la Bourse de New York tentera de pérenniser son rebond de vendredi en l’absence de rendez-vous majeur. Sur la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a perdu 1,21% pour terminer vendredi à 13.079,08 points. L’indice composite du Nasdaq a, quant à lui, reculé de 1,57% sur la semaine, pour clôturer à 2.505,03 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a enfin cédé 0,53% à 1.445,94 points. Sur le marché obligataire, le taux de rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,673% contre 4,776% vendredi dernier et celui à 30 ans à 5,000% contre 5,005%. Au terme d’une semaine presque exclusivement dans le rouge, Wall Street est parvenue à rebondir vendredi. Jeudi, au cours d’une séance excessivement agitée, le Dow Jones a perdu en séance jusqu’à plus de 10% par rapport au sommet atteint le 17 juillet à 14.021,95 points. Cela correspond à une “correction boursière” en langage boursier. Mais vendredi, la tendance s’est radicalement inversée. La Réserve fédérale (Fed) a surpris les investisseurs en abaissant son taux d’escompte de 0,50 point à 5,75%. Ce taux est celui auquel la banque consent des prêts d’une journée aux institutions financières. Depuis le début de la crise financière, engendrée par les difficultés des prêts immobiliers à risques (subprimes), la banque centrale américaine a injecté en de multiples opérations 94 milliards de dollars dans le système monétaire depuis le 9 août. “Ce mouvement entre deux réunions (du comité de politique monétaire) rend l’engagement de la Fed plus +permanent+ en permettant aux banques un accès plus facile à des liquidités pour une durée illimitée, sans avoir besoin d’intervention au jour le jour”, a estimé Luca Silipo, analyste de Natixis. “Les récentes turbulences du marché sont un problème de confiance, pas un problème de fondamentaux. Donc pour la Fed, la clé est de restaurer la confiance”, ont également considéré les analystes de la Société générale. Si l’incertitude et l’aversion au risque restent de mise, la Bourse pourrait cependant avoir atteint un niveau plancher en dégringolant jusqu’à 12.517,94 points jeudi, selon certains analystes. Ce niveau “était peut-être le plus bas pour le marché”, a notamment estimé Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald. Mais la remontée de la pente dévalée en à peine un mois nécessitera du temps. Après une correction de 10%, “le marché va probablement encore batailler une semaine ou deux et ne va pas se remettre rapidement”, a indiqué M. Pado. La semaine prochaine, Wall Street ne pourra se raccrocher à aucune publication économique de premier ordre. La saison des résultats d’entreprises est achevée et peu d’indicateurs macroéconomiques sont attendus. L’indice composite des principaux indicateurs pour juillet sera publié lundi, les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs vendredi. “Ce sera encore une semaine très volatile. Le marché ne sera pas tiré par l’économie, mais par les opérateurs”, a résumé M. Pado. Selon Frederic Dickson, de D.A. Davidson & Co, “les acheteurs vont peut-être revenir sur le marché pour profiter de bonnes affaires”, maintenant que les prix sont tombés. Mais la crise des “subprimes” devrait rester omniprésente. “L’attention reste portée sur les mêmes questions: est-ce que des institutions financières vont tomber ? Est-ce qu’un fond spéculatif va s’effondrer ?”, a avancé M. Pado. |
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