Alors que le dernier
délai de remise des offres pour la privatisation de la Société Tunisienne
d’Industrie Automobile (STIA) a été récemment reporté au 29 septembre 2007,
les deux actionnaires de la société, la Société Tunisienne de Banque (STB)
et la Banque Nationale Agricole (BNA) viennent d’achever la restructuration
financière de l’entreprise.
Fin 2006, les deux actionnaires avaient décidé d’engager un programme de
restructuration en deux volets. Le premier concernait l’assainissement
social qui s’est traduit par le départ de 225 employés sur un total de 727,
et a permis d’alléger les charges d’exploitation de près de 3,5 millions de
dinars (soit 30% de la masse salariale).
Lancée début 2007, la restructuration financière –deuxième volet de
l’opération- avait pour but d’alléger l’endettement de l’entreprise (estimé
à près de 25 millions de dinars) par deux mécanismes. D’abord, la
récupération d’un crédit d’impôt par le biais d’une compensation avec un
prêt rétrocédé par l’Etat. Ensuite, la cession d’actifs non nécessaires à
l’exploitation, en l’occurrence des participations financières et des biens
immobiliers (en l’occurrence un immeuble à Tunis, une villa à Sousse et le
site STIA 1). Un pas important a été franchi dans cette direction avec la
création par les deux actionnaires de la STIA, début juillet 2007, d’une
société –baptisée Société Générale de Vente (GEVE)- dont l’objet est «la
détention, l’achat et la revente de tout actif ou patrimoine immobilier ou
mobilier racheté d’entre les mains de la Société d’Industrie Automobile (STIA)».
Domiciliée chez la STB, la GEVE est dotée d’un capital de 4 millions de
dinars et dirigée par Mme Faouzia Ounis, en tant que présidente du conseil
d’administration, et M. Mohamed Faouzi Jemai, en qualité de directeur
général.
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