Neuf Cegetel lance une offre de téléchargement de musique avec Universal

 
 
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Le logo d’Universal Music (Photo : John MacDougall)

[20/08/2007 15:23:52] PARIS (AFP) Neuf Cegetel lance lundi un service de téléchargement de musique illimité avec le catalogue d’Universal, un premier pas pour tenter de lutter contre le piratage alors que les “majors” testent de leur côté des expériences pour s’adapter à la vente de musique en ligne.

Neuf est le premier fournisseur d’accès internet à proposer un tel service dans le cadre de son abonnement “triple play” (internet, téléphone, télévision), une “petite révolution” reconnaît Pascal Nègre, PDG de la filiale française d’Universal Music, numéro un mondial et filiale du groupe Vivendi.

Deux formules sont proposées: l’une, gratuite, qui donnera accès à une thématique (rock, Jazz, classique, etc) du catalogue et l’autre, payante à 5 euros par mois, qui permettra de télécharger de façon illimitée plus de 150.000 titres ou 3.000 vidéoclips.

L’accord avec Universal est exclusif pendant six mois mais Neuf annonce d’ores et déjà qu’il ouvrira son service à d’autres catalogues à l’issue du délai.

L’intérêt pour Neuf est double. Il s’agit de convaincre les abonnés des fournisseurs internet (Cegetel, AOL, Club Internet) achetés depuis 2005 par Neuf de migrer vers sa propre marque mais aussi de proposer “une première solution concrète aux problèmes posés par le piratage”.

Depuis des années, les maisons de disques reprochent aux fournisseurs d’accès de rester les bras croisés devant le téléchargement illégal.

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Le PDG de la filiale française d’Universal Music Pascal Nègre (c) à Chambéry le 3 mai 2007 (Photo : Jean-Pierre Clatot)

Grâce à des sites P2P (d’ordinateur à ordinateur), les internautes peuvent télécharger à peu près tous les fichiers numériques qu’ils souhaitent… et pas seulement musicaux mais aussi vidéo, jeux et logiciels.

“Je continue à dire que les fournisseurs d’accès ne combattent pas assez la piraterie”, affirme M. Nègre qui dit “attendre beaucoup de la commission” qui doit se réunir à la rentrée pour examiner notamment les manières de lutter plus efficacement contre le téléchargement illégal. La piraterie est tenue pour principale responsable des difficultés de l’industrie musicale. Cette commission fera appel au patron de la Fnac, Denis Olivennes.

A l’instar des autres acteurs de l’industrie de la musique, Universal tâtonne autour d’une question centrale, les DRM (Digital Right Management ou gestion numérique des droits), un système destiné à protéger les fichiers numériques (audio, vidéo, …) et à surveiller l’usage qui en est fait.

Pour l’offre de Neuf Cegetel, les deux partenaires ont décidé de protéger les morceaux de musique de DRM Windows, une contrainte pour les internautes qui devront être équipés des logiciels adéquats pour télécharger.

“Dès qu’il y a abonnement, il y a obligatoirement DRM”, affirme M. Nègre. “Tant que vous êtes abonnés vous avez accès à votre musique mais dès que vous ne l’êtes plus, vous n’avez plus accès à la musique”, explique-t-il.

Mais parallèlement, Universal tente une autre expérience: jusqu’en janvier, la maison de disques va diffuser aux Etats-Unis, via des partenariats, une grande partie de son catalogue sans DRM. Son concurrent, le britannique EMI a déjà montré la voie, estimant inutile, comme nombre d’autres acteurs de l’internet, la mise en place de ces verroux contre le piratage.

Un avis qui n’est pas partagé par M. Nègre qui se dit convaincu qu'”il y aura des offres avec DRM et sans DRM”.

 20/08/2007 15:23:52 – © 2007 AFP