[20/08/2007 16:09:38] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a poursuivi lundi le mouvement de rebond amorcé vendredi, le CAC 40 prenant 0,67% et profitant d’une journée calme sur le front du crédit, bien que les spécialistes se gardent toujours de prédire la fin de la crise. L’indice parisien vedette a gagné 35,75 points à 5.399,38 points, atténuant sa hausse après l’ouverture de Wall Street sur une note quasi stable, dans un volume d’échanges nettement plus modeste que la semaine précédente, de 5,956 milliards d’euros. Londres a avancé de 0,24%, Francfort de 0,39% et l’Eurostoxx 50 de 0,34%. “La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas eu de mauvaise nouvelle. Mais la situation reste floue et il n’y a aucune raison de claironner que la crise est terminée, alors que la confiance ne pourra revenir que progressivement”, a expliqué à l’AFP le stratégiste d’une maison de courtage indépendante. La principale interrogation concerne l’attitude des banques centrales européenne et américaine, qui sont intervenues à plusieurs reprises pour apaiser les marchés, mais ont jusqu’ici évité d’agir directement sur leurs taux directeurs. Selon le vendeur d’actions interrogé par l’AFP, “la meilleure solution pour la Banque centrale européenne serait de reporter d’un mois sa décision de politique monétaire, le temps d’y voir plus clair, au lieu de relever ses taux à 4,25% dès le mois de septembre”. Les analystes d’Aurel Leven jugent pour leur part “difficile” de dire si la Réserve fédérale américaine baissera ses taux lors de sa réunion du 18 septembre. “Si les conditions de marché s’améliorent sensiblement d’ici là, la Fed pourrait vouloir attendre encore et mesurer l’ampleur des répercussions sur l’activité réelle avant d’agir”, estiment-ils dans une note. Par ailleurs, dans un marché quasiment privé de publications de sociétés, les investisseurs sont restés à l’affût de toute nouvelle information sur l’étendue de la crise des crédits hypothécaires à risque (“subprime mortages”). Samedi, les caisses d’épargne allemandes ont volé au secours de la banque publique régionale SachsenLB, frappée de plein fouet par la crise de l’immobilier américain, en lui accordant une ligne de crédit de 17,3 milliards d’euros. BNP Paribas (+0,13% à 78,30 euros), Natixis (+3,79% à 15,34 euros), Dexia (+0,81% à 19,94 euros) et Crédit Agricole (+0,26% à 27,35 euros) ont repris quelques couleurs, profitant comme vendredi d’un regain d’intérêt pour le secteur bancaire. Danone (+0,65% à 54,01 euros) a légèrement progressé à la veille du lancement de son offre amicale sur Numico, leader européen de l’alimentation pour bébés. Danone, qui début août détenait déjà 29,57% du capital de Numico, prévoit de débourser au total 13 milliards d’euros pour avaler le groupe néerlandais. Neuf Cegetel (+3,59% à 28,31 euros) a été recherché après avoir annoncé qu’il proposait un service de téléchargement de musique illimité du catalogue Universal Music dans le cadre de son offre “triple play” (internet, téléphone, télévision). Selon les analystes du Crédit Mutuel CIC, cette offre devrait “contribuer au succès de Neuf Cegetel auprès des clients en quête de légalité”, mais ne “révolutionnera pas le marché des fournisseurs d’accès à internet en France”. Teleperformance (-4,25% à 28,82 euros) a pâti de la résiliation anticipée du contrat de service liant sa filiale brésilienne à son principal client au Brésil, Brasil Telecom, qui devait initialement se terminer en janvier 2009. Le groupe a cependant précisé qu’il n’envisageait pas d’impact négatif significatif sur sa profitabilité. Nyse Euronext (+4,20% à 54,60 euros) a bénéficié de la nervosité des marchés alors que le groupe transatlantique a enregistré le 17 août sur les actions européennes la journée la plus active de son histoire avec plus de 2,4 millions de transactions, environ 140.000 de plus que le précédent record du 9 août. |
||
|
