Lagarde ne sait pas si la France atteindra 2,25% de croissance en 2007

 
 
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La ministre de l’Economie Christine Lagarde à Paris le 16 août 2007 (Photo : Eric Piermont)

[20/08/2007 08:20:27] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie Christine Lagarde a rappelé lundi que les calibrages du budget 2007 avaient été faits “sur la base de 2,25%” de croissance, tout en refusant de dire si la France pourrait “atteindre” ce chiffre.

“Tous nos calibrages de budget ont été faits sur la base de 2,25%. Est-ce qu’on va atteindre” ce chiffre, “je n’en sais rien”, a-t-elle déclaré sur BFM.

“Pour les atteindre, on doit avoir des objectifs extrêmement ambitieux pour les 3e et 4e trimestres”, a-t-elle ajouté en évoquant un chiffre de 0,8% pour chacun des trimestres.

Selon l’Insee, et sauf révision à la hausse des chiffres du début d’année, il faudrait une croissance comprise entre 0,8% et 0,9% pour chacun des deux derniers trimestres pour espérer atteindre 2% de hausse du PIB sur l’année.

“Il faut qu’on voit à l’aune des conséquences de la crise financière et de ce qui se développe actuellement sur le marché au niveau des entreprises et du maintien de la consommation” des Français “si on arrive à tenir dans nos 2,25%”, a insisté Mme Lagarde.

Evoquant les “trois moteurs de croissance” (consommation des ménages, investissement des entreprises et commerce extérieur), la ministre a souligné que la consommation “se porte très bien actuellement”.

Quant à l’investissement, au point mort au deuxième trimestre, “je suis convaincue qu’un certain nombre d’entreprises sont en train d’investir, vont continuer à investir. On ne va pas rester à un 0%”, a-t-elle affirmé.

Sur ce plan, “nous devons engager un dialogue avec les banques pour qu’elles ne profitent pas de la situation de crise financière dans laquelle nous sommes passés pour durcir les conditions d’octroi du crédit”, a déclaré Mme Lagarde.

“Quel que soit le taux d’intérêt –dont j’espère qu’il ne va pas augmenter de manière significative– je ne voudrais pas que les banques en profitent pour durcir tellement les conditions d’octroi du crédit que les entreprises se retrouvent en difficultés pour recourir à de l’emprunt pour faire leurs investissements”, a-t-elle insisté.

“Cela fait partie des mesures que nous examinerons ce matin et dans les jours qui viennent avec le Premier ministre et le président de la République”, a précisé Mme Lagarde.

Une réunion ministérielle consacrée au “pouvoir d’achat, la croissance et la situation économique et financière”, se tenait lundi matin à l’Elysée sur fond de crise boursière internationale.

 20/08/2007 08:20:27 – © 2007 AFP