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En tant qu’ex-assureur reconverti dans le courtage
en assurances, et connaissant toutes les difficultés que rencontrent
actuellement les compagnies d’assurances pour la mise en place d’un schéma
de restructuration de leur portefeuille dans un dessein d’équilibre qui
tarde à venir, cette nouvelle réforme et initiative salutaire du chef de
l’Etat est de nature à inciter davantage le citoyen tunisien à réfléchir à
l’intérêt économique de notre pays à assainir un portefeuille qui, durant
des années et via les mécanismes de réassurance, ne cesse de contribuer à
une hémorragie financière encore plus grave.
En effet, les sinistres cyclomoteurs et les conséquences dramatiques ne
s’estompent pas par le remboursement aux familles des victimes -diminué du
partage des responsabilités et aggravé par la lenteur des procédures
judiciaires en matière d’indemnisation-, ajouter à cela une sortie d’argent
en devises sous forme de primes cédées ou rétrocédées, ce qui est de nature
à réduire l’apport additionnel de la branche automobile dans le PIB
national.
La décision de ramener vers la baisse de 30% la cotisation des assurées
cyclomoteurs peut favoriser la souscription par une majorité encore plus
large du public, jusque-là retissant, et faire jouer ainsi la loi du grand
nombre (hypothèse de base pour atteindre l’équilibre technique des
assureurs).
Outre le volet Automobile, le secteur, d’une façon plus élargie, nécessite
encore davantage de soutien de la part des autorités de tutelle, qui ne
cessent de détecter et de solutionner certaines anomalies autrefois omises.
Mettre la lumière sur les assurances obligatoires régissant les textes de
loi, strictes et sans appel, comme la responsabilité civile décennale,
l’incendie, les responsabilités pour plus de 80 professions énumérées
explicitement dans des décrets et qui demeurent encore à l’ombre.
Un métier d’auditeur en Assurance agréée avec un statut indépendant exerçant
sous la coupole du ministère des Finances, nous semble palier à ce déficit
de contrôle et ainsi permettre à l’ASSURANCE en Tunisie de jouir pleinement
du rôle escompté qui est le sien. Avec un taux de pénétration ne dépassant
pas les 2% à 2,5%, les compagnies d’assurances et a fortiori les
intermédiaires et auxiliaires de vente ont encore beaucoup de chemin à
parcourir.
Bonne Lecture,
Salutations
Réaction à l’article :
Réduction du tarif des assurances des motocycles
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