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Monsieur, veuillez essayer d’être plus cohérent dans
vos propos et arrêtez -s’il vous plait- de faire abstraction des vrais
problèmes et de les masquer par des futilités ; cessez vos reproches
aberrants qui culpabilisent les victimes. Ou vous n’avez rien compris à la
situation actuelle de Sfax (que vous semblez avoir déserté), ou alors vous
faites semblant d’ignorer la réalité pour je ne sais quel motif ou quel
objectif.
Il est étonnant que vous n’ayez pas été en mesure de saisir les réactions
-pourtant claires et sensées- des multiples lecteurs publiées dans ce même
magazine. Faut-il absolument vous «faire un dessin» ? Eh bien soit, voici un
petit descriptif simplifié qui vous aidera peut-être à comprendre : Imaginez
(si vous le pouvez) que l’usine chimique de la SIAPE qui, depuis plus d’un
demi-siècle, pollue sauvagement la nature (air, mer et terre) et qui affecte
gravement la santé du citoyen à Sfax se soit trouvée à Tunis (ou une toute
autre ville du pays) en zone urbaine ou même dans sa périphérie. Aurait-on
fermé les yeux -de longues années durant- sur les désagréments et les dégâts
qui en auraient résulté ? Aurait-on considéré anormal que ceux qui subissent
ce lourd préjudice -qui menace leur santé et leur vie- demandent que soit
mis fin à leur calvaire ou qu’ils le formulent leurs attentes légitimes sous
forme de rêve ? Aurait-il paru crédible de juger ces villes (au degré de
pollution majeure) propices au développement du tourisme ? Certainement pas.
Par ailleurs, il est malvenu de faire abstraction de toutes les contingences
imposées telles que l’état précaire des infrastructures à Sfax pour oser
prétendre que les problèmes de la ville résultent de la paresse ou d’un
manque de savoir-faire des Sfaxiens. Alors, oserez- vous obstiner encore et
reprocher aux Sfaxiens d’être des rêveurs fainéants incapables de gérer les
affaires de leur ville et les accuser d’immobilisme ?
Normalement, vous n’avez plus le droit de refuser de comprendre et encore
moins de respecter ceux qui défendent à juste titre leurs droits.
Merci de bien vouloir accepter de comprendre.
Bonne Lecture,
Salutations
Réaction à l’article :
Un exposé sur l’immobilisme
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