Les passagers du vol Djerba Tunis, du dimanche 19 août à 20h15, n’en
reviennent toujours pas. Après avoir accompli les formalités de sécurité à
l’aéroport et embarqué, l’avion de Sevenair a décollé vers Tunis. Arrivé au
niveau de Monastir, le pilote a atterri ! Il n’y avait pas de problème de
sécurité ou de panne dans l’avion, mais il se trouve que le pilote a atteint
ses heures de vol et devait donc dormir comme le stipule la réglementation.
Dans ce cas la question qui se pose est : Pourquoi a-t-il accepté donc de
prendre en charge ce vol alors qu’il sait qu’il ne va pas pouvoir mener ses
passagers à bon port ?
Mais ce qui est encore plus étonnant, c’est que le mal ne s’arrête pas là,
puisque les passagers, parmi lesquels une députée fort connue à Djerba, ont
dû passer la nuit sur une chaise à l’aéroport. Le pilote, lui, a passé la
nuit dans un hôtel, selon un passager digne de foi.
Une source proche de la compagnie nous présente d’autres éléments. Selon
elle, le pilote a fait face au niveau de Grombalia à de sérieux problèmes
météorologiques qui l’ont empêché d’aller jusqu’à Tunis et a dû retourner
vers Monastir. C’est durant ce retour qu’il a atteint les limites de son
volume horaire. L’aviation civile lui a, tard dans la nuit, obtenu une
dérogation spéciale pour qu’il puisse rentrer, avec les passagers, à Tunis.
Il a cependant refusé, arguant de la fatigue et des risques météo.
En fait, il ne voulait prendre aucun risque pouvant compromettre la vie des
passagers, comme l’autorise la réglementation en vigueur. Résultat des
courses : les passagers ont dû passer la nuit à l’aéroport le temps qu’on
leur trouve une solution, raison pour laquelle ils n’ont pas été transférés
à l’hôtel.
Outre le fait de rager sur leur sort, le fait qu’ils aient perdu leur temps,
leur argent et leurs correspondances pour certains, les passagers ont dû
apprendre que le vol de Sevenair qui a décollé après eux de Djerba est
arrivé à Tunis ! Ils ne comprennent pas pourquoi les conditions météo se
sont appliquées à eux et non à l’avion qui a suivi ? Ils ne comprennent pas
non plus la “mauvaise volonté” du pilote qui refuse d’allonger son temps de
travail de quelques minutes pour lesquelles il a été autorisé par l’aviation
civile ! Une histoire fortement regrettable!
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